Pour les Comores, l’heure a sonné pour qu’une politique et stratégie de sauvegarde du patrimoine culturel soit mise en place. Cette volonté engagée par la direction des arts et de la culture a fait l’objet d’une rencontre entre le ministère de tutelle, les partenaires et experts culturels internationaux.
La promotion, la préservation, la protection et la sauvegarde du patrimoine culturel a fait l’objet d’un atelier virtuel entre le ministère des arts et de la culture à travers sa direction, des experts nationaux et internationaux et l’Organisation Arabe pour l’Education, la Culture et les Sciences (ALESCO). Un moment riche de partage et de concertation au cours duquel les parties prenantes se doivent de soumettre des recommandations et des suggestions qui permettraient à une bonne gestion et une meilleure protection de ces biens culturels.
Lors de cet échange, le ministre des arts et de la culture, Nourdine Ben Ahmed n’a pas manqué de citer l’engagement des autorités comoriennes dans le cadre de la protection et la sauvegarde du patrimoine national en cette période géopolitique mondiale mouvante dominée par les effets de la mondialisation. Pour le ministre, « la sauvegarde du patrimoine culturel des Comores revêt d’une importance considérable dans la mesure où le développement durable repose en grande partie sur la valorisation du patrimoine dans toutes ses formes ». Nourdine Ben Ahmed se dit « persuadé et convaincu que les contributions seront fructueuses ».
De l’autre côté, les experts internationaux de l’ALESCO et de l’UNESCO estiment que le « patrimoine est une source de richesse et de développement ». Comme l’a souligné le directeur général de l’ALESCO, Mohamed Mourtadhoi, « les biens culturels sont un bien humain et que ces derniers doivent être rentables et non un fardeau pour les Etats » et ce en référence aux différentes conventions et traités internationaux. « Il est nécessaire et primordial de protéger le patrimoine qui se trouve aujourd’hui menacé par les facteurs humains et naturels », martèle-t-il. A travers ce premier pas, les parties prenantes veulent que cela soit le début d’une action qui sera par la suite appuyé à l’internationale dans la sauvegarde du patrimoine. Avec ces travaux, les experts internationaux conçoivent pour l’archipel le début d’un plan qui permettra à la mise en place d’un lieu de préservation et d’exposition du patrimoine.
En sa qualité de directrice des arts et de la culture, Wahidat Hassani dit que cette réunion organisée a été une première servant à aider l’archipel à sauvegarder son patrimoine dans toutes ses formes. « Nous avons discuté avec des spécialistes du patrimoine mais beaucoup plus sur le patrimoine culturel matériel. Et c’est pour cela que j’ai demandé à ce qu’à la prochaine session on parle du patrimoine culturel immatériel parce que c’est intéressant pour nous car on a déjà élaboré un inventaire et réalisé beaucoup de choses sur ça », explique Wahidat Hassani.
Affirmant que l’ALESCO est disposé à appuyer les Comores dans la sauvegarde de son patrimoine culturel en général, Wahida annonce qu’à travers ce premier atelier, le pays cherche à renforcer cette coopération qui existe depuis longtemps mais qui n’était pas profitable pour les Comores en matière de protection et promotion de la culture. « La présence du ministre à cette ouverture a beaucoup intéressé notre partenaire car cela prouve que le gouvernement par le biais du ministre a entendu les besoins que nous avons car nous avons ratifiés de conventions mais il y a aussi des obligations », poursuit-elle. Pour atteindre les objectifs escomptés, Wahidat Hassani dit que le ministère a engagé plusieurs experts qui travaillent en synergie sur différents volets.
A.O Yazid
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