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Le monde traverse une des plus graves crises sanitaires du siècle. Le COVID-19 touche plus de 140 pays et n’épargne aucun secteur. Aux Comores, comme tous les autres pays, des mesures de sécurité ont été prises et certaines impactent le secteur culturel car un grand nombre d’activités doivent être annulées. Pour un secteur qui tente coup par coup de se reconstruire dans cet archipel, c’est une période douloureuse qui met les arts et la culture sous silence.
La pandémie du Covid-19 qui touche de nombreux pays n’épargne aucun secteur. Aux Comores, bien qu’aucun cas n’est encore pas déclaré, des mesures « drastiques » ont été prises par le Président de la République. Azali Assoumani a annoncé l’interdiction des foules et des rassemblements dépassant une vingtaine de personnes, donc les concerts et autres animations artistiques et culturelles n’y échappent pas. « On avait en cours le concours de théâtre du clown bavard pour le 21 et 28 mars prochain et répétitions quotidiennes qui se font mais on a du tout annulé », nous confie Soumette Ahmed, directeur général du Centre Culturel et Artistique des Comores (CCAC-Mavuna).
La musique qui retentissait au Centre Culturel de Mavuna, les danses qui se faisaient, les pièces de théâtres qui se montaient au quotidien, tout est mis en off afin de suivre les directives nationales. Le virus impacte tout un secteur en parfait éclat. Et pas qu’à Moroni car de nombreux artistes comoriens devant se produire à l’international ont fait machine arrière. « Les programmations à l’international ont un impact ici car certain artistes comme Cheikh Mc, Tcheza, ma pièce Daba… ont du être annulées », regrette le comédien.
Bien qu’il ait eu le temps de jouer sur la scène du Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA) au côté de la compagnie Tcheza pour représenter les Comores le 10 et 13 mars dernier, Rahim El had Ahamada alias le ‘’Parolier du Karthala’’ a été contraint d’annuler son rendez-vous prévu du 16 au 22 mars à Bamako au Mali. Pas que lui, car Eliasse Ben Joma qui devait se produire à Mayotte a vu sa date annulée à cause du COVID-19.
Avant ces annonces du gouvernement comorien, certaines restrictions ont été observées notamment lors du concert de la congolaise, Céline Banza à l’Alliance Française de Moroni ou le déplacement du concert d’Eliasse Ben Joma au Centre Culturel et Artistique des Comores (‘CCAC-Mavuna). D’autres activités sont aussi reportées et des lieux de culture sont fermés. Le CCAC-Mavuna qui jusqu’ici voyait défiler un grand nombre de jeunes artistes doit rester « fermé jusqu’à nouvel ordre en raison de la crise sanitaire mondiale ». Le centre est sous silence et pas qu’ici car l’Alliance Française se trouve dans le même bateau. Bien qu’aucune activité culturelle ni artistique n’ait été programmée en cette période, le centre reste fermé au public dès ce jeudi. Les cours n’auront pas lieu, la médiathèque sera fermée et aucun évènement ne sera organisé mais au final le Wee Maquis, nouveau café de la terrasse, lui pourrait-être ouvert.
A.O Yazid
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