C’est officiel, Mapinduzi de Hairia fait son apparition ce vendredi 09 mai. Un EP audacieux, libérateur et profondément personnel. Hairia revient sur la genèse de ce projet bouleversant qui marque un tournant dans sa carrière artistique. Elle a accepté de répondre aux questions de La Gazette des Comores / HZK-Presse.
Question : Aujourd’hui marque la sortie de votre nouvel EP. À quoi ressemble ce moment si particulier ?
Hairia : Je suis très excitée. C’est aussi un grand souffle. Ce projet est énorme, et il nous a coûté beaucoup sur tous les plans à savoir énergétique, financier, psychologique… vraiment sur tout. Mais aujourd’hui, je ressens de la fierté et de la gratitude.
Question : Mapinduzi, c’est la révolution. Est-ce aussi une révolution intérieure que vous offrez à votre public ?
Hairia : Oui, c’est une révolution intérieure. J’essaie de dévoiler une part intime de moi, celle qui me ronge en silence. C’est aussi une manière de briser les stéréotypes, d’aller au bout de mes vérités et de transformer mon âme à travers la musique.
Question : Quel moment vous avez le plus marqué pendant la création de cet EP ?
Hairia : Tous les moments m’ont marquée, mais ce qui m’a bouleversée, c’est cette manière qu’on a eue de travailler, de modeler chaque idée. Cette folie de toujours vouloir aller plus loin… Sur l’écriture, la composition, les toplines… C’était une première pour moi. Et c’est ça qui a rendu le processus magique.
Question : Si cet EP était un lieu, une couleur ou une émotion, que choisiriez-vous pour le représenter ?
Hairia : Ce serait un changement radical. Une bonne gifle pour secouer la musique comorienne. Un réveil. Un électrochoc. Je veux qu’on ressente ce basculement dès les premières notes.
Question : Y a-t-il une chanson que vous avez hâte de faire découvrir en particulier ?
Hairia : Oui, la chanson numéro 2. Elle parle du « anda » (grand mariage), un sujet sensible. Prendre position là-dessus, c’est risqué, mais j’assume. Parce que nous sommes nombreuses à vivre cette réalité. Et cette chanson, c’est notre voix.
Question : Que ressentez- vous à l’idée que ces morceaux vont maintenant vivre dans les oreilles et les cœurs du public ?
Hairia : Chaque morceau porte un message fort. Je pense que chacun va s’y retrouver, homme ou femme. Chacun y trouvera sa propre interprétation, sa propre vérité. Et c’est ce que je cherche à provoquer : des émotions, des réflexions.
Question : On sait que chaque création traverse des doutes. Qu’est-ce qui vous avait porté jusqu’au bout de MAPINDUZI ?
Hairia : J’ai douté, bien sûr. Mais quand tu es entourée de gens comme Seush, Faraz, Elassade, Still Nass, Maître Idrisse Fahid ou AST… ça change tout. Quand ces artistes-là te disent : « C’est du bon travail », tu doutes moins. Tu reprends confiance. Et tu avances.
Question : Maintenant que Mapinduzi est disponible, qu’est-ce que vous espérez qu’il déclenche chez celles et ceux qui vont l’écouter ?
Hairia : J’espère qu’ils comprendront que ma musique a changé, qu’elle a évolué. J’apporte une nouvelle vibe, une nouvelle façon de faire. Ce projet, c’est une révolution musicale. Il y aura un avant et un après. J’en suis convaincue.
Propos recueillis par Mohamed Ali Nasra
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