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Interview / Avec Dalyia la mode comorienne connait des progrès

Interview / Avec Dalyia la mode  comorienne connait des progrès © : HZK-LGDC

La culture comorienne se développe progressivement avec des nouvelles perspectives. Le samedi 5 janvier dernier, Dalyia Mohamed Ali a organisé un défilé de mode vestimentaire pour présenter publiquement son savoir faire. Dans une interview accordée à La Gazette des Comores HZK-presse, hier mercredi 9 janvier, la jeune styliste comorienne a expliqué sa motivation et sa passion.


Question : Comment s’est passé votre défilé de mode vestimentaire le 5 janvier dernier ?

Dalyia Mohamed : je dirai qu’il ne s’est pas mal passé. Car ma mission était de présenter mon travail, ce qui a été fait. Et je sais que c’était la première fois qu’un tel événement se déroulait aux Comores et il y a eu beaucoup du monde. J’ai eu le soutien de plusieurs partenaires comme Golden Tulip qui m’a accordé l’espace, comme Telf Event qui a assuré l’animation et comme Sea View qui m’a beaucoup aidée sur la prise des photos. 

Question : Où vous avez appris le métier de styliste ?

D.M : J’ai fait une formation de styliste pendant cinq ans en France, dans une école de mode appelée MODESTAH situé dans le 12e arrondissement de Paris. Ensuite, j’ai jugé nécessaire de venir exercer mes compétences dans mon pays natal. 

Question : comment expliquerez-vous ce choix de venir travailler aux Comores ?

D.M : Déjà mon métier demande la valorisation des tissus. Et je me suis dit que chez nous, il existe de très beaux tissus comme le « Sahare et subaya » comme « le shiromani et le saluva ». Donc j’ai jugé ces qualités de tissus beaucoup plus intéressantes que d’autres. Et j’ajouterai également que ces tissus représentent la culture comorienne. Une manière de valoriser cette culture.

Question : Quels sont les tissus qui vous inspirent le plus? Et pourquoi ?

D.M : J’adore le Sahare et le Subaya car ce sont deux tissus de très bonnes qualités. Sinon,  j’adore travailler le Shiromani et le Saluva parce que les deux tissus sont faciles à trouver et ils sont moins chers.

Question : Quels sont vos projets ?

D.M : Bon mon projet serait en un mot de faire en sorte que le monde sache que les Comores ont une culture à valoriser et à faire connaitre. Je voudrais continuer à travailler aux Comores, responsabiliser mes produits les vendre à des prix abordable dans l’ensemble du territoire comorien et tenter de les exporter.

Question : Que pensez-vous de l’évolution  du stylisme aux Comores ?

D.M : Déjà je répondrai que c’est tout à fait un univers nouveau pour les comoriens. Son évolution est un peu difficile. En effet, la difficulté c’est d’attirer l’attention de la population vers ce nouveau monde. Mais l’esthétique que je crois pouvoir mettre dans les tissus comoriens jouera un rôle important pour l’évolution de ce métier.

Question : Quel message souhaiteriez-vous passer à la population ?

D.M : Pas grand-chose seulement rappeler que l’art vit au dépend de celui qui le pratique. Et dire que les Comores n’attendent plus que nous. Nous seuls pouvons changer positivement le cours des choses.

Propos recueillis par Kamal Gamal

 


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