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Mercredi 3 juillet a vu réuni, un parterre d’invités à Interface Prod. Niché au cœur de la médina de Badjanani, la boite de production et communication inaugurait ses locaux. Un projet rendu possible grâce au soutien de l’Ambassade de France aux Comores.
« Ce lieu est chargé d’histoire. J’ai grandi ici, dans la médina, bercé par les arts et la culture. Bercé par les valeurs de la famille et de la communauté. Aujourd’hui, c’est un lieu d’implantation, qui va dans la continuité de l’histoire de la culture comorienne », a confié, ému, Aboubacar Said Tourqui, plus communément connu sous le pseudonyme d’AST, gérant d’Interface Prod.
La boite inaugurait en début de semaine, ses locaux qui comptent une salle de formation multimédia, un espace de création avec un studio d’enregistrement comprenant des équipements de pointe et des open-spaces. « Ce projet prend place dans le cadre des activités destinées à appuyer et accompagner la jeunesse comorienne dans son essor, ici dans les industries culturelles et créatives. Nous sommes très fiers d’avoir accompagné Aboubacar Said Tourqui dans ce projet très prometteur », a confié l’ambassadeur de France aux Comores, Sylvain Riquier, présent lors de la cérémonie qui a réuni famille, amis, partenaires, presse mais aussi les artistes du label Interface.
Car en plus d’être graphiste, AST est rappeur et producteur. Une compétence qui le rapproche de la jeunesse qu’il accompagne, notamment à travers des formations en multimédia qu’il propose et portant sur 4 modules : Production audiovisuelle, Community management, Conception graphique et Production musicale. « C’est une fierté pour nous qui sommes dans le domaine de voir le label prospérer », a confié Ahmed Jaffar, Technicien Image et Son, et formateur sur le module Production musicale dont la prochaine session doit démarrer dans quelques jours.
Interface Prod apparait comme un espace de rencontre des artistes, de la culture, des médias et des passionnés. Un lieu regroupant des acteurs culturels travaillant en synergie, dans une bâtisse chargée d’histoire. Dès le début des années 70, la maison familiale s’est imposée à Moroni comme un espace culturel où les jeunes Comoriens découvraient le cinéma à travers les bobines que feu Said Ali Said Tourqui, père d’AST, collectionnait, ainsi que les photos via les diapositives. Un prolongement dans le temps, avec des technologies certes plus avancées, mais toujours la même passion. Une oasis créative au cœur de la médina, pour étancher la soif des amoureux de culture.
Sanaa Chouzour
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