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L’impact de la Covid-19 au niveau des arts et de la culture se fait ressentir sur le plan national. Raison pour laquelle, le CCAC- Mavuna en partenariat avec la direction des arts et de la culture et l’UNESCO lance une enquête d’évaluation sur les impacts de la pandémie aux Comores. Un exercice qui, effectué par les acteurs culturels eux-mêmes, va permettre d’énumérer, répertorier et lancer une dynamique de soutien au monde des arts et de la culture.
Le secteur de la culture est l’un des plus impactés par la pandémie de la Covid-19. Aux Comores comme dans tous les autres pays du monde, plusieurs activités culturelles, des sites du patrimoine, des musées, des théâtres et toutes institutions ont mis la clé sous le paillasson. La continuité de l’activité des artistes, des industries créatives et du tourisme culturel est donc en péril car aucune mobilité n’est possible et cela impacte sur les économies liées à ce secteur.
Afin d’y remédier et trouver des solutions, des pays développés et soucieux du secteur culturel prennent des mesures de soutien et de relance des arts, des lettres, de la culture et des industries créatives. Aux Comores, aucune annonce visant ce volet n’a été annoncée bien que tous les autres secteurs ont fait l’objet de mesures d’accompagnement. Pour lancer une dynamique de soutien au secteur, le Centre de Création Artistique et Culturel des Comores (CCAC-Mavuna) en partenariat avec la direction générale des arts et de la culture et l’UNESCO lancent une enquête « documenter l’impact de la crise du coronavirus » qui sera remise d’ici au 7 juin prochain pour déduire les pertes occasionnées par la crise. Le rapport sera suivi par l’organisation d’un débat national pour identifier les contraintes des artistes et les mesures à mettre en place.
Par rapport à ce projet en cours, Soumette Ahmed, artiste comédien et président de CCAC-Mavuna salue cette initiative et précise que « à partir de cette enquête, nous pourrons établir un rapport pour évaluer les pertes que les artistes ont subies directement au niveau national mais aussi les structures ». « Tout cela permettra aux décideurs et financeurs d’avoir un œil sur le travail effectué et surtout comprendre qu’il y a des artistes qui ont subi un grand coup », explique Soumette Ahmed.
Ce dernier rappelle que cette enquête sert à évaluer les artistes vivant aux Comores exclusivement bien que les artistes comoriens de l’extérieur comme Eliasse et Ahamada Smith peuvent y contribuer à impulser cette politique. « Il y a ces artistes comoriens qui vivent à l’extérieur mais qui viennent souvent travailler ici en organisant des ateliers et des formations, on leur a demandé de répondre à l’enquête pour nous aider sur ce qui est du développement de l’art », dit-il.
Du soutien de l’UNESCO, Soumette Ahmed laisse entendre qu’à travers cette enquête et le débat qui viendra par la suite, l’organisation onusienne verra l’importance d’aider le pays dans le secteur car un projet d’appel à candidature a été lancé et des structures et artistes comoriens ont soumissionné. « L’UNESCO ne va pas directement investir sur ce qui est encours mais elle va peut-être relayer l’info avec les autres structures pour pouvoir donner une chance à ces projets là », lance-t-il en affirmant qu’à travers ce programme, l’institution onusienne va être attentive car pour la première fois, « elle va voir des artistes impliqués dans le secteur ».
A.O Yazid
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