Le festival Ngamina power s'est tenu le 25 décembre dernier au foyer des femmes de Moroni. Lors d'un entretien avec Lee Nosseent, manager de l'artiste Malha fondatrice du festival a regretté l'absence des artistes comoriens et le manque d'appui du gouvernement quant à l'organisation du l'événement dont le principe est de promouvoir la culture du pays. Malgré tout, les organisateurs parlent d'un défi relevé.
Le festival Ngamina power a été un évènement de grande envergure culturelle. Bien que le passage du cyclone Chido ait chamboulé le calendrier du festival, l’évènement s'est finalement tenu avec succès le 25 décembre dernier à Moroni. Interrogé sur le déroulement, l'artiste manager de Malha a déploré « l’absence des artistes comoriens à cet événement organisé par l’un des leurs. Tout le monde sait très bien que les artistes se plaignent fréquemment du manque de soutien de la part du gouvernement et du ministère de la Culture. Il est vrai que la culture semble négligée, faute de volonté politique pour la soutenir ».
Et de poursuivre avec désolation : « Nous avons pourtant sollicité une aide auprès du gouvernement, mais notre demande a été rejetée catégoriquement. Ce sont principalement des institutions étrangères et, dans une moindre mesure, quelques acteurs privés qui ont soutenu l’événement ». L'artiste franco comorien Lee Nosseent n'a pas manqué de déplorer la négligence de l'État surtout le ministre de la culture en matière de soutien aux artistes sur des projets culturels. Ce qui est « dramatique », dit l'artiste.
L'organisation du festival a très bien respecté les lignes malgré l'absence des artistes locaux qui ont manqué de solidarité envers l’un des leurs. Sur ce point, le manager de Malha se dit optimiste : « Je pense que dans de meilleures conditions, nous pourrons organiser une deuxième édition, l’année prochaine ». Et de préciser que « organiser ce festival a été un véritable défi, mais nous étions déterminés à le concrétiser, et aujourd’hui, c’est une réalité. Le changement de date n’a pas été facile, mais il était essentiel de respecter le deuil national et témoigner de notre solidarité avec nos frères et sœurs de Mayotte ». Pour l'artiste, le spectacle a été « exceptionnel », d’une qualité indéniable. « Cela fait sept ans que je vis ici, et j’ai participé à presque tous les événements. Je peux te dire qu’au niveau de la qualité du show, nous avons largement dépassé ce qui se fait habituellement », a-t-il conclu.
Kamal Gamal
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