Du 16 au 21 juin 2025, l’archipel accueille la 4e édition du Festival International Bangwé de l’Oralité (FIBO). Ce rendez-vous culturel panafricain fait vibrer les mots et les mémoires, avec l’artiste sénégalais Khadim Bamba Dia, invité d’honneur. Les organisateurs ont lancé officiellement l’événement ce lundi 16 juin à Moroni, lors d’une conférence de presse présentant les grandes lignes de cette édition.
La parole, la mémoire, le geste. Du 16 au 21 juin, les Comores deviennent le théâtre du FIBO, porté par l’association KAM’ART CULTURE. Inscrit au calendrier culturel régional, ce festival vise à valoriser l’oralité comme patrimoine immatériel, outil de transmission et moteur de transformation sociale. Au programme : ateliers, scènes libres, formations, et surtout la “Grande Nuit de l’Oralité” prévue le 20 juin à l’Alliance Française de Moroni. Ce spectacle de clôture réunira des artistes venus des quatre coins de l’archipel et d’ailleurs. Le FIBO ne se limite pas à célébrer la tradition orale : il en fait un levier d’action autour des grands enjeux contemporains tels que l’égalité de genre, la cohésion sociale et la protection de l’environnement. Ces thèmes seront abordés au fil des ateliers et performances. L’objectif est de former les jeunes, valoriser le patrimoine culturel comorien et encourager le dialogue interculturel à l’échelle régionale et internationale.
« Le FIBO 2025, c’est plus qu’un festival. C’est un carrefour de voix, de mémoires et d’avenirs », déclare Rahim Elhad, président de KAM’ART CULTURE et coordinateur du festival. Le programme s’étend sur six jours, mêlant conférences, ateliers sur l’administration culturelle, initiation au slam et scènes libres au Café Kayuu. Cette 4e édition accueille un invité d’honneur venu du Sénégal : Khadim Bamba Dia, connu sous le nom de PlumePerdue. Poète, acteur et performeur, il participe pour la première fois au festival, après deux ans de préparation. « Ça me fait vraiment plaisir. Depuis deux ans, je rêvais d’être là. L’oralité occupe une place capitale dans la vie de chacun. Quand je vois le travail accompli ici, je ne pouvais que vouloir les rejoindre », confie-t-il.
PlumePerdue partagera son art en mêlant parole, mouvement et poésie, lors d’une performance unique à la Nuit de l’Oralité. « Le geste est aussi important que la parole. Nous sommes ici pour une semaine intense, pour transmettre et faire vivre ce que nos traditions ont de plus puissant », ajoute-t-il. Le FIBO se positionne aussi comme un espace d’apprentissage. Il vise à former une nouvelle génération d’acteurs culturels, promouvoir le tourisme culturel et créer des ponts entre les Comores et d’autres pays d’Afrique. L’oralité, loin d’être figée, est présentée comme une force dynamique, enracinée dans la culture mais tournée vers l’avenir. Entre tradition et modernité, le Festival Bangwé de l’Oralité continue d’amplifier les voix qui tissent l’identité comorienne et africaine. Cette 4e édition s’annonce comme un moment fort du calendrier culturel régional.
Mohamed Ali Nasra
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