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La phase finale du Festival des communes de Ngazidja a pris fin le 4 avril dernier. C’était l’aboutissement de plus de deux ans de travail entre différentes parties prenantes. La Gazette des Comores a rencontré Omar Mohamed Abdou, le coordinateur chargé du projet, pour nous parler de cette grande aventure.
Question : Pouvez-vous dans un premier temps, nous parler brièvement de la genèse de ce projet ?
Omar Mohamed Abdou : Le festival des communes est une manifestation culturelle, populaire, pluridisciplinaires qui a réuni les associations culturelles, la chefferie villageoise, la notabilité et les conseillers communaux. Ce projet de « Festival des Communes » a été sollicité par l’Association de Maires de Ngazidja (AMN) en partenariat avec la Plateforme des associations comoriennes du département français de Seine-Saint-Denis (PFAC 93) et le gouvernorat de Ngazidja et ce depuis 2015.
Son objectif vise à déboucher sur une politique culturelle intercommunale, impliquant l’ensemble des acteurs de la société civile et politique de Ngazidja et œuvrant en faveur d’une meilleure gouvernance locale. Le festival des communes comprenait 4 familles de disciplines et s’est organisé en trois phases : communale, régionale et nationale. Mais avec la crise qui règne en ce moment de la pandémie du Covid-19, nous étions dans l’obligation de réduire certaines phases pour pouvoir finaliser le projet.
Question : En effet, comme on a pu le constater, le processus s’est surtout étalé sur l’année 2020 et les quatre premiers mois de 2021. Pouvez-vous nous parler de cette phase ?
OMA : Le lancement officiel a été organisé à Mrodjou le 25 janvier 2020 par les Communes, l’AMN, le Gouvernorat et Ulanga en présence de Mme la gouverneure de l’ile de Ngazidja et d’un représentant du conseil départemental, M. Nicolas Bouroumeau, suivi d’une soirée d’artistes professionnels.
Sur 28 communes de l’île, 24 y ont pris part. Chaque Commune devait passer par un comité d’organisation et chacun regroupant les autorités locales, communales et villageoises, ainsi que les associations de femmes et de jeunes.
Le lancement officiel des activités s’est fait à Hadjambou dans le Hamahamet en présence des maires, de l’équipe FESCO, des délégués, des Directeurs, du Ministre de l’éducation national et de Mme la Gouverneure de l’ile de Ngazidja.
Question : Tout le monde a pu suivre la phase finale de ce Festival et il a été admis de sa bonne tenue. Pouvez-vous, nous parler des perspectives qui se dégagent ?
OMA : Le festival des communes a fait qu’aujourd’hui, nous avons une bonne vision quant aux rôles dévolus aux communes dans la prise en charge des questions d’ordre culturel. Comme c’est la première fois qu’un tel projet était organisé dans l’île de Ngazidja, il a permis à toutes les institutions, les cadres et les doyens de la culture de se réveiller et de réfléchir comment pérenniser un tel projet dans le futur et donner du sens à notre culture.
Question : Un mot pour conclure ?
OMA : Je voudrais d’abord remercier tous les partenaires et les sponsors étrangers et locaux notamment le Gouvernement de l’Union des Comores, le Gouvernorat de Ngazidja, l’AMN, le Ministère français des affaires Etrangères, l’Ambassade de France à Moroni, la PFAC 93, le Département de l’ile de La Réunion, l’AMN, le Golden Tulip, Rooshdy Media, Le Retaj, sans oublier bien sûr la cheville ouvrière de tout ce processus que sont AFRICOLOR et ULANGA Ngazidja.
Nous espérons l’organisation d’une seconde Edition du festival des communes avec l’appui du département de La Réunion et de l’ensemble des partenaires cités plus haut.
Propos recueillis par Mmagaza
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