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Festival de Slam / Da Genius : « Faire des Comores, le carrefour du slam »

Festival de Slam /  Da Genius : « Faire des Comores, le carrefour du slam » © : HZK-LGDC

L’association Sakara organise du 20 au 25 septembre la deuxième édition du festival « Slamer un pied sur la lune ». Un évènement selon ‘’Da Genius’’, le directeur artistique, qui devrait servir de point de propulsion pour le slam moderne au niveau national. Plusieurs spectacles sont prévus afin de faciliter les échanges et la découverte de la culture slam et de l’art oratoire comorien.


« Notre objectif est de faire des Comores, le carrefour du slam ». Gamil dit Da Genius, directeur artistique de l’association Sakara présente la deuxième édition du festival « Slamer un pied sur la lune ». Véritable promoteur de la langue, le slam, cette poésie urbaine déclamée le plus souvent dans la rue n’est pas un art nouveau dans les Îles de la Lune à en croire Da Genius. Outre les textes modernes, il y’a eu des textes traditionnels, anciens, qui sont en voie de disparition, et d'autres qui ont même disparu mais dont l'essence même s'apparente au slam actuel. « Les gens ont tendance à oublier que le slam a toujours existé aux Comores », assure Gamil qui affirme être de ceux qui ont commencé à faire du slam moderne au pays.

 

Reconnaissant, il ne cesse de rappeler « les efforts fournis par nos aïeux » à travers les textes traditionnels. C'est dans cette optique que l'artiste, dont le souhait est de promouvoir le slam, propose à travers cette deuxième édition consacrée à la discipline, un retour aux sources. Prendre de l'élan pour mieux se projeter, encore, dans les mots. « Je suis de ceux qui ont commencé à faire du slam mais je ne dirais jamais que le slam n’existait pas au passé. Je sais que nos vieux l’ont fait avant nous avec un style comme le Koho, le Honko, le Panandou ou le Wupvandzi Mwéndédji pour ne citer que ceux là. (...) Cela ne porte pas le même nom mais dans le fond, c'est le même principe que le slam. En tant que jeune génération qui copie, on se doit juste de ramener au goût du jour cet art qui était là depuis des lustres », assure Da Genius.

 

Pendant une semaine, les slameurs de différents horizons vont parcourir l’île de Ngazidja pour partager et faire découvrir leur art à la société à travers des ateliers, des rencontres, des moments de partage et de discussions. Pour le présentateur du spectacle « Msafara », ces moments de partage et de découverte portent leurs fruits. « Les ateliers, on en fait souvent et les résultats sont là car au début, nous étions trois à faire du slam et aujourd’hui, on ne compte plus le nombre de slameurs sur l’ensemble du territoire parce qu’on a su sacrifier du temps, à donner des ateliers et à faire connaitre cet art », se réjouit Da Genius.

 

En clôture du festival, une présentation de recueil de poésie-slam par Marc Alexandre, slameur. Un plus au festival et qui lui confère une dimension internationale, le souhait de Da Genius qui estime qu'il faut « mettre les moyens pour élargir les horizons et ouvrir le festival au plan régional voire même international » pour faire découvrir l’art oratoire comorien qui ne date pas d’aujourd’hui.

 

A.O Yazid

 


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