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Le Foyer des Femmes de Moroni s'est transformé en une scène vibrante d’émotions et de créativité vendredi 23 novembre dernier, lors de la représentation d’un Ukumbi comorien (cérémonie nuptiale réservée aux femmes) dans le cadre du Festival d’Arts Contemporains des Comores (FACC). Cette tradition culturelle, profondément ancrée dans l’identité comorienne, a réuni artistes, musiciens et spectateurs autour d’une célébration mêlant patrimoine et modernité.
Le ukumbi, un des piliers de la culture comorienne, est bien plus qu’une simple performance : c’est un lieu d’échange où récits, chants et danses célèbrent les luttes, les espoirs et l’histoire de la société. Sous les voûtes historiques du Foyer des Femmes de Moroni, cette tradition a été réinterprétée à travers une mise en scène contemporaine qui a su conjuguer l’héritage du passé avec les questionnements du présent. La soirée a été rythmée par des moments d’une grande intensité, notamment les prestations de mariés dansant au son des rythmes traditionnels, interrogeant subtilement le rôle du mariage dans la société comorienne. Des créations contemporaines, telles que des projections visuelles et des installations artistiques, sont venues enrichir cette immersion culturelle, offrant une expérience sensorielle unique.
De jeunes talents ont également trouvé leur place dans ce ukumbi. « Cet espace nous permet de partager nos visions du monde tout en restant fidèles à nos racines », a déclaré Saïd Abasse, un jeune musicien qui a habilement mêlé instruments modernes et sonorités traditionnelles. La diversité des participants, comprenant des spectateurs de différentes nationalités, a également marqué la soirée. « J’ai découvert ce qui constitue l’essence de l’identité comorienne. C’était à la fois émouvant et inspirant », a confié Sabine Michael, une spectatrice séduite par cette immersion.
Le ukumbi s’inscrit dans une démarche plus large du FACC visant à préserver et valoriser le patrimoine comorien tout en l’insérant dans une perspective contemporaine. En intégrant des éléments modernes et en encourageant des collaborations artistiques, le festival joue un rôle clé dans le rayonnement de la culture comorienne à l’international. Pour Houzaimata Ali, cette soirée était bien plus qu’une simple performance : « Ce ukumbi a été une célébration de l’âme comorienne et un rappel vibrant de l’importance de préserver, d’adapter et de transmettre notre patrimoine aux générations futures. » Avec cet événement, le Festival d’Arts Contemporains des Comores confirme une fois encore que la culture est une force vivante capable de rassembler, d’inspirer et de transcender les frontières.
Mohamed Ali Nasra
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