Le rideau est tombé sur la 6e édition du Festival d’Arts Contemporains des Comores, qui s’est achevée ce samedi 23 novembre dans une ambiance mêlant tradition et modernité. Organisé au Palais du Peuple, l’événement s’est conclu sur des notes vibrantes de chants traditionnels, le célèbre « tari », qui a transporté les invités au cœur du patrimoine culturel comorien et sur le décernement des meilleurs artistes du festival.
Une clôture en beauté du Festival d’Arts Contemporains des Comores. Le point d’orgue de la cérémonie, c’est le défilé de mode signé Maimouna Diop, couturière sénégalaise de renom. Cette styliste a émerveillé l’assistance avec des créations originales, mélangeant tissus traditionnels et coupes contemporaines. Quatorze mannequins, venus des quatre coins du monde, ont défilé avec grâce, mettant en lumière l’ingéniosité et le savoir-faire de Maimouna. La soirée a également été marquée par la remise de prix à trois artistes de talent sur 32 artistes. Simon Njami, célèbre critique d’art international et président du jury, a honoré les lauréats lors d’une cérémonie empreinte d’émotion.
Le premier prix a été décerné à DaGenius, artiste polyvalent aux œuvres engagées, et à Amal, artiste vidéaste et photographe dont les créations captivent par leur sensibilité comme l’œuvre « immersion ». Ces deux artistes ont affirmé qu’ils utilisent l’art comme vecteur pour faire leur travail parce qu’on veut qu’il soit le plus utilitaire possible. « Nous faisons ce qui nous plait en espérant qu’ils attirent d’autres personnes. Je laisse le public s’identifier par la suite. Le FACC, nous apporte une visibilité à l’international, nous artistes ne pouvions pas rêver mieux », lance-t-il.
Seda, artiste plasticien, a quant à lui remporté le second prix, salué pour son approche innovante sur un tableau dénommé résistance panafricaniste. « J’ai pas mal représenté mon pays à des événements internationales. L’année dernière j’ai représenté les Comores au Burkina-Faso et le fait d’être primé pour la première fois dans mon pays après plusieurs années dans le domaine me laisse sans voix », précise-t-il.
Cette clôture haute en couleur reflète le succès d’un festival qui, année après année, s’impose comme une plateforme incontournable pour les artistes contemporains de l’Océan Indien et d’ailleurs. Une édition 2024 riche en créativité, où tradition et modernité se sont entrelacées avec harmonie, laissant augurer un avenir prometteur pour la scène artistique comorienne.
Mohamed Ali Nasra
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