Après plusieurs mois de travail acharné, le chanteur Sax s’apprête à sortir son deuxième EP, intitulé Kalam na Ngono, le 1er août. Le lancement a eu lieu ce dimanche 27 juillet, dans une atmosphère mêlant soulagement et fierté pour l’artiste, connu depuis 2021 grâce à son titre phare Yadjaya. À cette occasion, La Gazette des Comores (LGDC) a pu s’entretenir avec lui afin de mieux comprendre ses motivations, la genèse du projet et les ambitions qui l’animent. Interview.
Question : Vous avez annoncé dimanche la sortie de votre deuxième EP. Comment avez-vous vécu cette annonce publiquement ?
Sax : C’était un soulagement. Cela fait longtemps que nous travaillons sur cet EP, même avant la sortie du premier, WEU. Savoir que nous avons enfin pu annoncer sa sortie, c’est une grande fierté pour moi.
Question : Quel a été le retour du public et de votre entourage après cette annonce ?
Sax : Cet EP représente énormément pour moi, autant sur le plan personnel qu’artistique. Je le tease depuis 2024, j’y ai mis beaucoup d’énergie et de temps. Le public était très impatient. Pendant la création, j’ai traversé beaucoup d’épreuves, ce qui fait de cet EP un tournant majeur dans ma vie. Sa concrétisation est une fierté, autant pour moi que pour mon entourage.
Question : Le titre de l’EP a été dévoilé. Pouvez-vous nous dire ce qu’il signifie pour vous et pourquoi ce choix ?
Sax : À l’origine, le titre était Danzi na Ngono. J’ai toujours trouvé intéressant de chanter la douleur, un peu comme le mythe du poète maudit ou le spleen de Baudelaire. Mais après la polémique autour de mon premier EP, j’ai voulu que le titre du deuxième soit Kalam na Ngono. Il symbolise le combat permanent des artistes entre le fond (Kalam) et la forme (Ngono). C’est cette dualité que je voulais explorer.
Question : À quoi doit-on s’attendre dans ce projet ? Pouvez-vous nous parler des sons, des émotions et des thèmes que vous explorez ?
Sax : J’ai l’impression que cet EP me ressemble davantage. Mélodiquement, nous avons travaillé pour mettre ma voix en valeur et explorer pleinement mes capacités vocales. Nous avons aussi eu le temps de réfléchir à la manière d’aborder les thèmes. Je parle principalement d’amour, un terrain déjà largement exploré mais ici, c’est un prétexte pour raconter une histoire particulière. Il y a une trame narrative : un homme déchiré entre deux femmes, l’une représentant Kalam, l’autre Ngono.
Question : Y a-t-il eu des collaborations ou des influences majeures qui ont façonné cet EP ?
Sax : Mes influences restent ancrées dans le toirab, notamment dans l’écriture et les lignes mélodiques chantées. Mais il y a aussi des touches d’afro et de zouk dans les rythmiques. Côté collaborations, ce sont principalement les membres de mon équipe créative, comme mes musiciens. Je travaille toujours avec un guitariste, et plusieurs beatmakers et compositeurs, notamment Ikito, K’poral Chris et Djeloune. Avec eux, je compose et j’écris depuis toujours.
Question : Avez-vous prévu un plan de lancement pour la sortie en août : clips, concert, visuels, communication ?
Sax : Oui, le plan est simple mais réfléchi. Il y a eu la sortie d’un teaser, comme pour un film, car dans l’équipe nous sommes tous cinéphiles. Le 27 juillet, nous avons annoncé la date de sortie avec la suite du teaser et un extrait d’un des morceaux les plus importants de l’EP. Ensuite, après la sortie, il y aura beaucoup de contenu sur les réseaux sociaux. Nous voulons occuper l’espace et, bien sûr, des dates de concert seront annoncées.
Question : Quel message souhaitez-vous adresser à ceux qui vous suivent depuis le début, maintenant que vous entrez dans une nouvelle phase avec ce deuxième EP ?
Sax : Le message principal, c’est « merci ». Sans eux, je ne serais pas là. Merci à mon public, à mon équipe, à ma famille et à toutes celles et ceux qui me soutiennent depuis le début.
Propos recueillis par Mohamed Ali Nasra
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