A l’aile ouest de l’Alliance française de Moroni, c’est dans une nouvelle scène montée pour la circonstance que Céline Banza, Prix découvertes RFI 2019, s’est produit dans la soirée de mardi comme prévu. Devant un public restreint mais enflammé, la chanteuse congolaise a donné un concert aux parfaites allures.
C’est sur la nouvelle terrasse de l’Alliance française de Moroni que Céline Banza, Prix découvertes RFI 2019, a fait son show. Devant un public restreint à cause des mesures prises contre l’épidémie de coronavirus, la star congolaise a su exprimer son talent. Un concert de près d’une heure de temps qui a attiré la curiosité d’un grand nombre de curieux en dehors de l’espace aménagé pour accueillir l’évènement.
Mais l’ambiance n’était pas qu’à l’extérieur. A l’intérieur, aussi. Surtout que l’on pouvait compter l’œil curieux des amateurs de la culture, de l’art oratoire et du talent musical, en l’occurrence Chebli Msaidié, nouveau prestataire de ladite terrasse baptisée WeeMaki. Le public a dansé, chanté, sans chercher à savoir le sens de ces titres décoiffants chantés souvent en congolais. Euh oui, pourquoi se tendre quand on peut se détendre ?!
Et cela ne pouvait qu’encourager Céline et son orchestre de prendre plaisir, de jouer, de s’amuser et de chanter avec ce public comorien. D’ailleurs, la jeune femme de 23 ans, dans sa ténue de jeune artiste l’affirme en entretien d’après concert. Elle se dit « contente » et reconnait que « les gens réagissaient ». « C’est ça ce qu’on veut voir, que les gens soient touchés, qu’ils réagissent et qu’ils soient là avec vous. Et franchement je ne me suis pas ennuyée, je n’ai pas douté une seconde, j’ai passé un super moment. Mon équipe et moi sommes tous contents ».
« Mbi yémo si baba (à jamais je t’aimerais papa) », « Zingo (Lève-toi) », « Te Rembi », et bien d’autres encore, Céline Banza a chanté et chante en grande partie en dialectes congolais et mélange émotion et plaisir. D’un hommage à son père qui est parti depuis quelques années à celui dédié aux enfants de la rue à travers le titre « sur la pavé », le Prix découvertes chante « pour prendre plaisir ». Un plaisir qu’elle a dû partager avec ce public qu’elle vient de découvrir et qu’elle a adorée, à tel point qu’elle est « prête à revenir s’il le faut ».
Du Ndombolo, du Rumba congolais, de l’Afro-Pop et de l’Afro-Folk, la jeune chanteuse dit ne pas avoir de juste-milieu car, précise-t-elle, « on s’amuse ». « La musique congolaise a beaucoup de couleurs. La RDC a beaucoup d’ethnies et de dialectes comme l’Afrique entière qui fait que la musique congolaise a autant de couleurs. Si je chante du Rumba ou du Ndombolo, c’est naturel car c’est pour le plaisir de chanter », dit-elle.
Ayant reconnu aux Comores un style de vie semblable à celui du Congo, Céline dit garder un bon souvenir des l’archipel notamment « la particularité de ces îles » qu’elle définit par l’expression congolaise « Mbondeko » qui veut dire fraternité, famille…bref, hospitalité. Connaisseur de la musique congolaise et de la particularité de ce peuple, le patron du WeeMaki se dit réjouit d’avoir vu un talent congolais inaugurer cette nouvelle espace qui sera dédiée aux arts et la culture.
« C’est une grande fierté pour moi surtout que je suis un passionné qui vibre de la musique congolaise. Je suis très content comme tout le monde l’est ce soir grâce à cette ambiance », se réjouit-il. D’un œil de spectateur, Chebli dit avoir vu des gens ravis « qui se sont mis à danser en plein air ». Une ambiance qui était à la fois sur et en dehors de la scène du WeeMaki. Dans l’avenir, Chebli promet des bons moments sur cette petite scène qui est réservée aux arts et à la culture pour le bon vivre des acteurs du secteur.
A.O Yazid
Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.
© : HZK-LGDC