Battle dans la médina. L'idée fait sourire. Ntso Uziine l'a fait. Et bien en plus. Agglutiné autour d'un parterre de jeunes talents, le public s'est laissé emporter, en transe ou presque, dans les mouvements travaillés des danseurs qui ont participé à cette 2e édition du festival Ntso Uziine.
Viens danser, Ntso Uziine. Le festival qui veut faire découvrir ou redécouvrir la culture urbaine au pays du Sambe peut se féliciter d'avoir atteint son but: faire vibrer son public. Du 1er au 4 novembre s’est tenue sa deuxième édition et la quatrième édition du battle ‘’Yé Mzé Ndo’’. Echanges, atelier, spectacle, partage et rencontre, tout y était et pas n'importe où. Au CNDRS, à l’Alliance Française de Moroni, au Casm et au CCLB et surtout dans des espaces ouverts tels la mythique place de l’Indépendance, la place Mtsangani ou encore la plage d’Itsandra.
« Le festival était top ! », se réjouit le danseur réunionnais, Lino Mairion alias Zagazé, présent à l’occasion du battle national ‘’Ye Mzé Ndo ?’’. Le danseur professionnel reconnait que la danse a un avenir sur les Îles de la Lune. « Pour la première fois aux Comores, je me suis senti comme chez moi. La vibe ici, c’est autre chose... C’est encore mieux! C’est familial, il y’a des gens qui viennent et qui supportent vraiment le mouvement! », a-t-il lancé, enthousiaste.
Au delà des mouvements, un véritable travail a été fourni par les danseurs et chorégraphes qui à travers leur art, ont su raconter des histoires et transporter leur public dans leur monde. Mario Sella, danseur malgache, a exécuté une chorégraphie autour d'un conte malgache relatant l’histoire d’un géant mis au défi par ses propres filles pour leur prouver son amour. Un spectacle qu'il a joué lors de la cérémonie d’ouverture à l’Alliance Française de Moroni. « Comparer notre pièce avec celle de Seush, je dirais qu’i y’a eu deux différentes énergies. Seush a travaillé sur quelque chose de doux et calme, tout comme nous. Pour moi, les deux spectacles étaient bien organisés pour le festival », confie Mario Sella, dont le spectacle, avec celui du chorégraphe et initiateur du festival, Salim (Seush) ont été joués le même soir.
Pour le public, le festival était un savant mélange de culture indianocéanique et américaine. Du Freestyle, du Break Dance mais aussi de la sensibilisation et une volonté de rassembler. A la plage d'Itsandra, "Chababi Project’’ a été diffusé. Tournée à Mayotte, la série relate la vie de jeunes lycéens. Une perche tendue à la jeunesse, comme pour leur montrer que quelque soit le lieu où ils vivent, les Hommes vibrent pour, et ressentent, les mêmes choses. Une lumière sur l'universalité de l’amour, de la passion et des tracas du quotidien dans le cas de ces jeunes ados. Le battle ‘’Ye mzé ndo ?’’, a permis de récompenser 4 danseurs: Abdel ElCapé, Lino Zagazé, Chien de Guerre et Djaba. En attendant la prochaine édition, les festivaliers se disent impatients de redécouvrir la scène hip-hop, Freestyle et dance des Comores.
A.O Yazid
Les contenus publiés dans ce site sont la propriété exclusive de LGDC/HZK Presse, merci de ne pas copier et publier nos contenus sans une autorisation préalable.
© : HZK-LGDC