Il ne reste plus que 48 heures avant la sortie du premier EP de Keïla Madi. Finaliste de la dernière édition du concours de chant Nyora et artiste engagée, cette jeune franco-comorienne laisse présager un projet qui va au-delà de la simple dimension musicale.
Finaliste de la dernière édition du concours de chant Nyora, Keïla Madi sortira le 2 février prochain son premier Extended Play (EP) intitulé "Pure", composé de sept titres. Pour l'artiste, "Pure" représente un mariage linguistique entre le créole réunionnais, le français, l'anglais et le shikomori. Entre tragédie et peine, amour, paix et guérison, "Pure" se présente comme un appel à la purification, comme le détaille l'artiste dans son dossier de presse dont nous avons pu obtenir un exemplaire.
Après avoir publié plusieurs collaborations et singles, dont "Ndawe (Toi)" avec Chucky Mista Res ou "Hold Me Tight" en solo, pour n'en citer que deux, cette artiste, chanteuse, danseuse et comédienne, a décidé de prendre les choses en main peu de temps après sa participation à Nyora. Chanteuse afro-européenne, Keïla définit son style comme de l'afro soul urbain, s'inscrivant dans la lignée d'artistes nomades et citoyens du monde tels que Stromae, les Nubians, Ibeyi ou encore Erykah Badu.
"Pure" est un projet qui a vu la collaboration de plusieurs personnes, tant d'ici que d'ailleurs. On peut citer, entre autres, le rappeur américano-comorien Napoléon Da Legend, le beatmaker comorien Da Most Wanted, le beatmaker canadien Krumpy Beats, la société française d'ingénierie sonore CMV Production, l'ingénieur du son comorien Sahilman, le graphiste comorien Hamou, le styliste comorien Chakart, et encore le photographe comorien Mahmoud. La liste est longue et les titres proposent bien plus que de la musique et du chant.
C'est le cas de l'opus "Spiritual Healing", sorti il y a deux jours et comptabilisant près de 1000 vues sur YouTube. « "Spiritual Healing" inspire un message de foi car le soleil reviendra toujours. Il décrit le chemin vers la connaissance de soi. C'est un hymne à l'amour de soi. Cependant, une question demeure en suspens : qu'en est-il de cette autre moitié de foi, celle qui nous accompagnera dans ce voyage vers l'amour divin », explique Keïla en parlant de ce premier titre de son EP.
A.O
BIO
Artiste aux multiples facettes (comédienne, chanteuse et danseuse), Keïla a développé sa passion pour le chant en Angleterre lorsqu'elle s'y est installée en 2007, après avoir vécu en Île-de-France. C'est ainsi qu'est née la relation entre elle et le chant, et dès l'âge de 8 ans, elle a participé à des concours de chant. Bilingue (anglais et français), elle a appris à écrire ses propres textes. En 2010, la jeune femme a trouvé refuge dans la langue créole, et l'Île de la Réunion est devenue son île d'adoption. On nous dit qu'elle puise son inspiration dans ses voyages et qu'elle aime découvrir de nouvelles cultures.
À l'âge de 15 ans, aux côtés de Maître Gims, Keïla s'est familiarisée avec le chant et a affirmé son identité artistique en collaborant avec d'autres musiciens. Parallèlement, la future star a pratiqué la danse et s'est professionnalisée en tant que comédienne. Un art qui lui a ouvert de nombreuses opportunités depuis son retour en France métropolitaine en 2020, avec notamment le rôle principal dans des comédies musicales et des performances dans des salles de renom.
Comorienne, Keïla a découvert ses origines en 2023 lorsqu'elle a décidé de s'aventurer et de participer au concours Nyora. Une aventure riche qui lui a permis d'élargir son amour pour les îles en général et l'archipel en particulier. Malgré sa deuxième place en finale, Keïla Madi a conquis le cœur du public comorien et celui du jury de cette grande émission.
Avec son art, elle projette ses luttes et ses combats. Pour elle, la musique va au-delà du divertissement, c'est un moyen de communion qui lui permet, entre autres, de se positionner sur des sujets tels que le féminisme, les violences et les maladies. Le parcours de Keïla lui permet de transmettre des émotions, mais également de faire passer un message.
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