La Gazette

des Comores

Culture-Portrait /Joe Arisoa : « Le slam, c’est ma vie »

Culture-Portrait  /Joe Arisoa : « Le slam, c’est ma vie » © : HZK-LGDC

Joe Arisoa, la vingtaine, est slameuse. Originaire du Sud de la Grande-Île, l’artiste s’est livrée à La Gazette des Comores lors de son troisième passage sur Îles de la Lune à l'occasion du festival « Slamer, un pied sur la lune » du groupe Sakara. Avec ses textes déclencheurs, la slameuse, également peintre, confie « ne plus pouvoir se séparer du slam ».


« Je me suis découverte cette vocation il y’a une dizaine d’année ou plus. Le slam, c’est ma vie », révèle Joe Arisoa. Présente sur la scène slam depuis 2008, cette jeune malgache de la dynastie Mahafaly du Grand Sud affirme s’exprimer mieux avec cet art oratoire né aux Etats-Unis et qui permet de « dire tout haut ce que l’on pense tout bas ». Avec des textes comme « Enfant du Sud » ou « Utérocratie », la poétesse malgache à laissé ses empreintes dans le festival « Slamer, un pied sur la lune ». « Slamer, c’est magnifique », confie-t-elle, rêveuse. Avec une centaine de textes dans son répertoire en douze ans de carrière, Joe peut être considérée comme une slameuse et poétesse engagée. Elle promet d'ailleurs un recueil de poésie-slam d’ici peu.

 

Présente pour la troisième fois aux Comores, la Mahafaly dit ne pas regretter y revenir régulièrement rendre visite à ses amis slameurs qu’elle a connue lors de son premier passage, il y’a de cela 3 ans. Des liens bien visibles. Pour preuve, la slameuse a même fait un texte en shikomori. « J’ai appris le Comorien phonétiquement avec l’aide d’un ancien collègue de travail et des slameurs d’Art de la Plume Madagascar », confie celle qui dit avoir une partie de son coeur aux Comores.

 

« Le slam aux Comores est magnifique », a-t-elle rajouté, convaincue que les Comores ont du talent dans l’art oratoire. « Ce matin (ndlr : Vendredi) nous avons eu le premier atelier du festival "Slamer un pied sur la lune", il y’a eu deux filles qui écrivaient pour la première fois et qui étaient formidables (...) L’art comorien est ancestral. Il est bon à partager ». Anciennement employée dans le département de communication d’une grande boite, Joe Arisoa est aussi artiste peintre. Des passions qu'elle n'a pas fini de partager avec le public qui le lui rend bien.

 

A.O Yazid

 

 


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