Dans un contexte artistique en pleine mutation, une réunion stratégique a eu lieu mardi 08 octobre au siège d'AGEVOR entre la direction régionale de la culture, le groupe WATORO, et Anly Mahamoudou, représentant du Conseil Départemental de Mayotte. L'objectif est de poser les bases d'une collaboration pour faire évoluer le festival WATORO, dont la prochaine édition est prévue pour août 2025.
Cette rencontre, qualifiée de fructueuse, a mis en lumière les enjeux culturels aux Comores. Farid Rachad, directeur de la culture à Anjouan, a souligné le rôle du groupe WATORO dans cette dynamique, le décrivant comme une bouffée d'air frais pour un public en quête de renouveau. Selon lui, le festival a dépassé les attentes par la qualité des performances et l'engagement des jeunes artistes. « WATORO a assuré une nuit mémorable qui a tenu toutes ses promesses et a véritablement surpris, tant par la qualité de ses performances que par l'engagement de ses artistes en herbe », a-t-il affirmé. Farid Rachad a profité de cette rencontre pour présenter le paysage culturel de l'archipel au représentant du Conseil départemental, tout en soulignant la faible place de la culture malgré les efforts. Il a également évoqué l'importance de la collaboration pour donner à WATORO la reconnaissance qu'il mérite, renforçant ainsi la visibilité des jeunes talents locaux.
Cette opportunité pourrait transformer un défi environnemental musical en une véritable initiative culturelle. "C'est un projet qui pourrait sensibiliser la jeunesse tout en offrant un espace d'expression artistique", a-t-il déclaré. Pendant la réunion, un membre de WATORO a évoqué la nécessité d'un "travail d'Hercule" pour réussir. En effet, M. Anly Mahamoudou a agi comme un formateur en gestion de projet, apportant en une heure des connaissances que d'ordinaire on apprend en plusieurs mois à l'université, selon les jeunes présents.
Le directeur a également souligné que l'engagement d'un partenaire régional ou international pourrait propulser WATORO parmi les grandes références musicales. « Nous disposons d'un potentiel immense, et nos jeunes artistes ont un besoin urgent de visibilité et de reconnaissance », a-t-il affirmé. Il a ajouté qu'il est déterminé à soutenir tous les projets ayant un impact positif, en déclarant : « Je ne limite pas mes efforts à la seule culture. Tout projet bénéfique pour notre jeunesse et notre territoire mérite d'être exploré ».
Cette initiative s'inscrit dans une stratégie globale de valorisation de la richesse culturelle de l'archipel. Grâce à sa diversité et à sa créativité, la culture locale continue de captiver un public de plus en plus large. En soutenant des partenariats stratégiques et en mettant en avant les talents locaux, le Conseil départemental et la direction régionale de la culture espèrent insuffler un nouvel élan. Toutefois, des exigences professionnelles rigoureuses doivent être respectées, notamment en ouvrant le festival à de nouveaux horizons et en attirant des experts du secteur.
À l'approche de la deuxième édition du festival WATORO, les attentes sont élevées et les enjeux bien définis. En unissant leurs efforts, les différentes parties prenantes aspirent à créer un événement mémorable qui marquera l'histoire culturelle de la région. "Affaire à suivre de près" déclare un porte-parole du projet. « Tout est possible si l'ouverture se fait avec les règles de l'art en matière événementielle et surtout au respect du temps », dit le Maorais qui ajoute enfin que "la crédibilité et la confiance doivent se conjuguer pour rassurer les financeurs avec une traçabilité comptable bien clean ».
Younès
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