La Gazette

des Comores

Culture Festival « FUKA », l’édition des perspectives

Culture Festival « FUKA », l’édition des perspectives © : HZK-LGDC

Née il y a presque 5 ans avec une première édition dans le cadre d’un projet mené par le Club Soirhane de Mirontsy au sein du programme d’Excellence à Ndzouani, l’idée du FUKA était de « rassembler une jeunesse, en élargissant son horizon au nom des valeurs citoyennes de la culture ». Pour cette 2ème édition, les organisateurs espèrent d’autres perspectives et d’autres ouvertures.


La ville de Mirontsy à Anjouan abrite du 5 au 8 décembre la deuxième édition du festival FUKA. Une deuxième édition qui a envie de’« expérimenter sur un territoire, miser sur la culture et la création, miser sur l’éducation artistique, en misant sur des pratiques innovantes ». L’objectif pour les organisateurs (Anssoufouddine Mohamed, délégation générale du festival, Abdou Saindoune Ben Ali, direction technique et Soeuf Elbadawi à la direction artistique en lien direct avec le Club Soirhane de Mirontsy) est d’« entretenir les valeurs de solidarité et de partage, construire des publics au nom de la grande fratrie archipélique ». « Fuka -le nom-  nous vient d’une infusion de gingembre. Elle guérit contre les fièvres et donne de l’énergie. Elle redonne surtout vie à la voix », lit-on sur un communiqué de presse présentant l’évènement.

Née il y a presque 5 ans avec une première édition dans le cadre d’un projet mené par le Club Soirhane de Mirontsy au sein du programme d’Excellence à Ndzouani, l’idée du FUKA était de « rassembler une jeunesse, en élargissant son horizon au nom des valeurs citoyennes de la culture ». « Reconsidérant les legs, nous parlions de FUKA comme d’une terre cultivable. Nous reprenions alors un vieil adage des gens de la terre, disant : « la msaanda likomo, labaki la mwenye pia». Comprendre « finie la gratuité, tout le reste revient au propriétaire). Les initiateurs laissent comprendre qu’à travers le FUKA, la volonté est de réunir toute une jeunesse pour célébrer le lien de la culture, entretenir le patrimoine. Cette 2ème édition est « l’occasion de relancer ce projet, sous une forme nouvelle ».

L’équipe organisatrice ambitionne une édition tous les quatre ans et des enjeux de formation. Loin des viseurs institutionnels, cette première alternative va mêler « action culturelle, éducation artistique et formation aux métiers de la culture ». « Dans cette perspective, cette édition 2019 ambitionne de donner aux jeunes et aux acteurs […] le goût et l’envie de s’impliquer davantage dans le secteur », souligne-t-on sur le même communiqué distribué à la presse.

Au programme pour ces quatre jours, symbolisant « les quatre îles des Comores », en ouverture le jeudi 5, une procession d’hommes et de femmes traversant le village le long de la route goudronnée, avant de rejoindre l’intérieur de la cité. « Baco », premier film comorien primé à l’extérieur  d’Oumema Mamadaly sera projeté à l’ASCOBEF. Ce film raconte le regard figé du conservatisme, l’avènement de la démocratie, l’importance des femmes et des jeunes dans les luttes pour le changement et la colère rentrée de l’enfance. Le deuxième jour, Tcharo et Makinz du collectif Swana Studio, venus de Moroni, vont œuvrer à travers une fresque dans la cour de l’école primaire de Mirontsy. Puis vient un « Poème » en chantier. Des répétitions publiques du prochain spectacle en cours de réalisation du Club Soirhane, une conférence animé par Anssoufouddine Mohamed, poète et délégué général du festival. Sur le Pangahari, une scène ouverte pour « un soir de slam » qui sera assurée par le Club Soirhane et le collectif Pomwezi. Le clown bavard fera une apparition entre temps.

Le samedi, deux expositions, l’une déjà réalisée sur l’éducation lors de la précédente édition du FUKA, la seconde en préparation (working progress) sur  le mur Balladur seront présentées dans les ruines en face de la place Shababi. En souvenir des morts du Visa Balladur, le village de Mirontsy et les membres du Club Soirhane feront une prière collective puis viendra l’inauguration de la stèle. La première stèle érigée en leur nom dans le pays. Dans la nuit le collectif soufi Lyaman, dont le premier album vient de sortir, fera une prestation.

En journée de clôture, les participants et organisateurs du festival feront une visite patrimoniale du village,‘’Mirontsy’s day’’sur quatre sites sacrés dont Mkiri wa Mpwani, Masdjidi’l’Azhari, Fumbuni et Daani. Dans la soirée, « Une autre histoire de Mirontsy », un livre réalisé par les membres du Club Soirhane, sera présenté. Après cela, l’aventure sur la culture et le patrimoine comorien doit prendre une autre dimension.

A.O Yazid

 

 


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