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Du 02 au 04 août se tient au Retaj une exposition de Zainou El Abidine Ali alias Picasso et Mireille Rasoamiaramanana. Les patrons des deux ateliers, Zain Art et Ylang Création se joignent en ces trois jours pour parler, à travers leurs objets, de l’art et de l’emploi artisanal. Des produits faits mains, par les deux talents seront sur les murs de l’hôtel pour montrer le talent et la création des artistes.
Exposer, parler de l’art et rassembler l’art et l’emploi est une idée originale qui doit pousser bon nombre d’artistes à valoriser leur travail quotidiennement. Le patron de l’atelier Zain’Art Créations s’associe à la patronne d’Ylang Créations pour valoriser en trois jours le travail artisanal. « Le projet se base, surtout, sur la mise en valeur des produits faits mains comoriens et surtout sur le côté design contemporain et des produits dont nous n’avons pas l’habitude de voir chez nous pourtant nous sommes capables de les faire », souligne-t-il en précisant qu’à travers cette exposition, il opte pour la technique de « Chantournage ou dentelle sur bois et de l’Art filaire ou String art ».
A travers l’idée de l’exposition ‘’Solid’Art’’, née en 2017 entre Zainou Picasso et Mireille dans le but de concevoir la solidarité dans l’art pour financer le voyage du jeune artiste peintre, Zainou Picasso, est né l’exposition « Fait Main Made In Comoros ». Pour l’artiste natif de Bweni Bambao, cette exposition, « Fait Main Made In Comoros », qui aura lieu dans un hôtel de la place est une alliance entre l’emploi et l’artisanat comorien. « Souvent, je sens que nous, les artisans sommes bloqués sur une seule création. Et delà, j’ai trouvé l’idée de travailler sur une autre technique et d’autres designers pour exposer et montrer que nous sommes capables d’apporter du nouveau malgré les moyens », montre-t-il. Ce dernier précise que ce retard lui a permis d’avoir d’autres idées et d’autres inspirations.
Prévue pour le 24 juillet à l’occasion de son anniversaire, l’exposition n’a pas pu avoir lieu faute de moyens. Zainou affirme pour qui sans le soutien et l’accompagnement du Retaj cette dernière n’aurait pas eu lieu, car dit-il « on le fait avec zéro franc ». Le jeune talent montre que l’art c’est de voir, d’améliorer, d’apporter une valeur ajoutée dans un travail qui existe ou de créer à travers ses propres inspirations » et regrette qu’aux Comores les artistes soient enfermés. « J’ai compris que plus on organise des évènements, plus on trouve des inspirations et d’autres techniques de travail pour améliorer notre travail », soutient celui qui voyage souvent dans le cadre de l’art et des expositions.
A.O Yazid
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