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Culture et jeunesse : 34 jeunes d’Anjouan découvrent la capitale comorienne

Culture et jeunesse : 34 jeunes d’Anjouan découvrent la capitale comorienne © : HZK-LGDC

C’est une aventure inédite que vivent depuis samedi 12 avril une trentaine de jeunes venus d’Anjouan. Lauréats du concours créatif Uzuri wa Ninga, ces jeunes talents ont pris la direction de Moroni pour une immersion culturelle au cœur de la capitale comorienne. Pour beaucoup d’entre eux, c’est une grande première.


Organisé par l’Alliance française de Mutsamudu avec le soutien de l’ambassade de France, le
projet vise à encourager la créativité, la solidarité et le vivre-ensemble entre jeunes des
différentes îles de l’Union des Comores. « Au début, nous étions 40 équipes en compétition.
Finalement, six ont été retenues, trois groupes de mineurs et trois d’adultes », raconte Maira
Soidri Izidini, l’une des gagnantes. Depuis leur arrivée samedi soir, les jeunes enchaînent les
découvertes : la plage de Maloudja, le Trou du Prophète, Comor’Lab, l’Alliance française de
Moroni, la résidence de l’ambassadeur de France, ou encore la vieille mosquée du vendredi de
Badjanani et le siège du journal La Gazette.
« Tout était nouveau pour nous. C’est la première fois que je vois Moroni. C’est
impressionnant », confie Maira, encore émue. Chaque équipe participante avait pour mission
de réaliser une vidéo de trois minutes sur le thème de son choix. Nawali Mirhane, étudiant et
lui aussi lauréat, a choisi celui de l’héritage culturel. « On a voulu parler de transmission, de
ce qu’on reçoit et de ce qu’on transmet. Ce qui m’a le plus marqué, c’est la plage de
Maloudja. Le sable, les cabanes, la lumière... Je ne m’attendais pas à voir ça à Ngazidja. Le
Trou du Prophète était magnifique aussi. Et la médina de Moroni, avec ses vieilles pierres,
c’était comme voyager dans le temps », raconte-t-il.
Pour Loutfi Mohamed, accompagnateur du groupe, ce projet est bien plus qu’une simple
visite touristique. « C’est une démarche profondément humaine. Ces jeunes n’avaient jamais
mis les pieds à Moroni. On voulait qu’ils découvrent cette ville à travers ses lieux
emblématiques, mais aussi à travers les gens, les histoires, les liens. » Au-delà de la beauté
des paysages et des monuments, c’est une rencontre identitaire que vivent ces jeunes
Comoriens. « Moroni, c’est plus qu’une capitale. C’est une mémoire vivante. En visitant
Moroni, ces jeunes découvrent aussi une part d’eux-mêmes. Ils rencontrent leurs frères et
sœurs de Ngazidja, ils échangent, ils se reconnaissent. C’est puissant », souligne Loutfi. Cette
première édition d’Uzuri wa Ninga pose les bases d’un projet ambitieux : rapprocher les îles
par la culture, donner la parole à la jeunesse et tisser des liens durables entre les générations
futures. « Le vrai but, c’était de créer du lien. Et on peut dire que c’est réussi », conclut-il
avec le sourire.
Mohamed Ali Nasra


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