L’évènement ComoMiss veut être boycotté. C’est en tout cas le premier constat fait en lisant le communiqué publié par le collectif contre l’’organisation de Miss Comores 2019. Un communiqué qui n’a pas laissé le principal organisateur sans mot. Pour Abdallah Chamsoudine, principal organisateur de l’évènement ComoMiss, il n’est pas question que l’activité n’ait pas lieu car précise-t-il « cela respecte la culture, les traditions et le patrimoine national ».
Prévue pour une tenue le 31 Août prochain à Ngazidja, le 28 Septembre à Ndzouani et en Novembre pour les prétendants de l’Ile de Mohéli pour une finale en Décembre, l’évènement ComoMiss suscite la polémique. Un collectif contre l’organisation de Miss Comores 2019 s’est constitué et dénonce l’organisation de cet évènement sur le territoire national. Une réaction qui n’a pas laissé indifférent le principal organisateur, Abdallah Chamsoudine, et pas que lui. Abdallah Chamsoudine semble offensé et explique que ce concours n’a rien d’acculturation mais que contrairement à ce que fait savoir le communiqué du collectif, l’évènement ComoMiss est pour la promotion de la culture et du patrimoine national. « Toutes les filles présentes aux défilés et aux autres évènements qui auront lieu seront bien vêtues, couvertes. Les grande-comorienne seront en Sahari na Subayiya*, les anjouanaises en Kandzou* et les mohéliennes en Salouva* », explique-t-il. Le jeune organisateur affirme avoir contacté le numéro inscrit sur le communiqué et que par regret, il a constaté qu’une personne à usurper le numéro de Miradji Ibrahim un cinquantenaire natif de Mbeni qui nie catégoriquement son implication et qui promet de poursuivre la personne ayant utilisé son numéro. « Il ne s’agit pas de Miss Comores mais de ComoMiss », précise-t-il.
Selon ce jeune d’une vingtaine d’années, le but de l’activité est de mettre en valeur la beauté de la femme comorienne dans le vrai sens de terme, avec des habits purement traditionnels. Et d’affirmer que rien ne peut l’arrêter car « convaincu » de ne faire rien de mal et de préciser que toute personne doit et peut réaliser son rêve et que celui-ci est le sien. « J’aime la culture et le patrimoine de mon pays. Et cet évènement est un festival comme tant d’autres qui va se faire dans le respect de la tradition comorienne », affirme-t-il.
Plus d’une vingtaine de localités se sont inscrites pour y participer notamment Iconi, Bahani, Dembeni, Koimbani, Mbeni, Dzahani et Mitsoudjé pour ne citer que celles-là. Abdallah Chamsoudine annonce que certains villages comme Bahani vont défiler en hidjab. « Ceux qui sont contre mon projet, sont contre la culture comorienne », souligne-t-il. Malgré cela, notre interlocuteur fait savoir que rien ne pourra l’empêcher de suivre son calendrier d’activités à l’exception du président de la République.
« Mon objectif, est d’influencer les jeunes à se distinguer pour notre culture et nos traditions contrairement à d’autres activités », dit-il.
Pour lui, la Miss comorienne, qui porte un titre honorifique doit se comporter en vraie femme comorienne mais pas en femme occidentale. Avec tout l’investissement déjà effectué, près de 1,5 millions de francs comoriens, Abdallah Chamsoudine ne compte pas s’arrêter en cours de chemin et reste persuadé que ceux qui s’opposent ne sont d’autres que ceux qui organisent l’évènement Miss Comores en France. S’y opposent-ils par pure jalousie de voir réussir un projet qui met en valeur l’authenticité et l’identité comorienne ?
A.O Yazid
*Des habits traditionnels comoriens qui différencient les modes d’habillement de la femme des trois iles.
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