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des Comores

Culture -Danse Salia Sanou : « Je crois à la force d’une rencontre et d’un échange culturel »

Culture -Danse Salia Sanou : « Je crois à la force d’une rencontre et d’un échange culturel » © : HZK-LGDC

Le chorégraphe burkinabé de la danse contemporaine, Salia Sanou est de passage dans le pays dans l’objectif d’échanger avec la compagnie Tché-Za dans le domaine de la danse. Lors d’une conférence de presse tenue le 25 octobre dernier, à l’Alliance française de Moroni, l’artiste africain a dit reconnaitre la force et le potentiel des jeunes comoriens dans le domaine artistique tout en montrant que leur dynamisme peut valoriser la culture comorienne au niveau continental.


Arrivée à Moroni depuis le 23 octobre dernier, l’artiste du Burkina Faso de danse contemporaine, Salia Sanou a déjà rencontré des jeunes artistes locaux au CCAC Mavouna et il a également rencontré Salim de la compagnie Tché-Za qui pratique la danse contemporaine. Ces rencontres lui ont permis de découvrir le talent des jeunes comoriens. « Je suis passionné de danse contemporaine depuis mon enfance. Et j’ai voyagé à Maurice, la Réunion et me voilà aux Comores. Dans ce pays, j’ai vu des jeunes capables de faire valoir leurs talents de l’art à l’échelle continentale. Mais il leur faut un accompagnement financier et technique », s’est-il exclamé, précisant à la même occasion que « je vais apporter mon soutien à travers nos rencontres, et je crois à la force d’une rencontre et d’un échange culturel ».

Convaincu de la verve de la compagnie Tché-Za, Salia Sanou encourage cette compagnie à participer à une grande rencontre de danse prévu à Marrakech le 23 mars 2020. « C’est un rendez-vous important sur le continent qui demande la contribution du gouvernement. Car chaque compagnie représente toute une nation », dit-il. « La danse, indique-t-il, est une activité comme le sport ». Selon lui, un individu qui danse, libère son corps, son énergie et son esprit au rythme des mouvements. Salia Sanou fait savoir que toute cette énergie mérite un appui politique. 

Passionné de danse depuis son plus jeune âge, Salia Sanou a créé en 2011 la compagnie Mouvements Perpétuels implantée à Montpelier pour aller au bout de ses rêves de chorégraphe. Parmi ses œuvres, on peut citer ‘’au-delà des frontières’’, ‘’Doubaley le miroir’’, ‘’Clameur des arènes’’, ‘’Du désir d’horizon’’ et ‘’Multiple-s’’ avant de devenir Officier des Arts et des Lettres au Burkina Faso en 2008, il édité quelques mois avant plus précisément en novembre de la même année un ouvrage intitulé ‘’Afrique danse contemporaine’’.

Au vu et au su de son parcours, l’artiste a ému plus d’un. Salim Mzé Hamadi, chorégraphe de Tché-Za a salué ce grand homme du domaine et le considère tel « un monument de la danse contemporaine ». « Nous, artistes comoriens devons tous profiter de cette grande opportunité pour partager et échanger avec lui afin de bénéficier de son savoir et de son expérience chorégraphique. Ma rencontre avec lui va me servir de déclic aux projets de la compagnie Tché-Za. Et j’exhorterai les artistes de prendre part aux performances diverses prévues le 29 octobre prochain. Cette occasion va leur permettre de comprendre sa personnalité », a-t-il déclaré.

De son côté, l’ancien musicien et directeur de l’Alliance Française de Moroni, Jean Rémy a fait savoir que c’est la synergie des jeunes danseurs comoriens qui l’a poussé à faire venir ce grand talent sur la place afin de « partager sa passion de la danse avec eux pour adopter une façon d’exporter l’art comorien à l’extérieur ».

Kamal Gamal

 


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