Présente sur la scène du Slam depuis le collège, Bacar Nawiya vit actuellement des bons moments avec cet art qu’elle dit aimer de toute son âme. Après un passage aux deux éditions du festival ‘’Slamer un pied sur la Lune’’ du collectif Sakara, Nawi M-Shine de son nom de scène a représenté les Comores au Mali dans le festival International de Slam et d’Humour (Fish Mali) avec le Parolier du Karthala et a pris part à la septième édition du festival ‘’Urban Woman Week’’ qui a eu lieu à Dakar le 27 mars dernier. Dans cette interview, la jeune slameuse revient sur ses débuts dans le domaine.
« J’ai découvert le slam au collège dans un atelier qui a lieu dans mon école, Le Phare, avec Mo Absoir », confie la jeune native de Mitsoudjé. Bacar Nawiya alias Nawi M-Shine dit être séduite dès sa premier rencontre avec le slam et affirme s’être mise à écrire et à participer à « des scènes libres ». « C’est en 2016 que je me suis vraiment plongée dedans en participant au championnat national, où j’ai fini demi-finaliste », nous a-t-elle confié.
Avec déjà deux titres disponibles, la pépite du slam est très active sur les réseaux sociaux notamment sur sa page Facebook où des vidéos d’elle circulent régulièrement. Sur sa chaine YouTube, Nawi M-Shine affirme que ces deux premiers titres enregistrés, « Mes bleus vous le diront » et « Je n’avais que dix ans » y sont et explique que « ces deux titres parlent respectivement des violences conjugales et des violences sexuelles faites aux enfants ».
Des projets, des projets et encore des projets. D’abord pour se faire connaitre et faire connaitre sa position sociale et son engagement. « Le plus imminent, c’est un slam que je compte sortir ce 04 avril (jour de mon anniversaire : Ndlr), « Allez leur dire ». Et je travaille actuellement sur un recueil de slam mais rien ne presse », précise-t-elle avant d’évoquer son avenir dans le milieu du slam. Nawi M-Shine se remet à Dieu : « Alors pour ce qui est de mon avenir dans le slam, Dieu seul sait » et affirme entre autre que rien ne peut l’arrêter.
« D’une manière ou d’une autre, je le suivrais de très près. C’est un art que j’adore et je ne compte pas le lâcher de sitôt », lâche la jeune slameuse qui a su représenter les Comores au Mali dans le grand festival International de Slam et d’Humour (Fish Mali). « Après ce grand rendez-vous au Mali, j’ai participé à la 7ème édition du festival Urban Woman Week ici à Dakar le 27 mars dernier », rappelle celle qui dit être émue par la thématique choisie pour l’évènement : « le corps de la femme est-il politique ? ». Pour Nawi M-Shine l’aventure ne compte pas s’arrêter là et promet que d’autres évènements arrivent dans les jours à venir.
Partie au Sénégal pour ses études supérieurs notamment son Master en Sciences et Techniques de Comptabilité et Finances, Nawi M-Shine a été l’Ambassadrice de l’Archipel de la Lune à ce grand rendez-vous accompagné du Parolier du Karthala alias Rahim, un grand slameur des Comores. La jeune fille de 23 ans ne voit pas d’inconvénients de lier la passion et les études. Et en effet, elle laisse entendre qu’il n’y a pas de difficultés sur ça. « En tout cas pas pour l’instant. Je ne serais pas la première à suivre ses passions et ayant d’autres choses importantes à faire à côté. Dans la vie, il est question de priorités », formule-t-elle.
Pour arriver à ce stade, Bacar Nawiya est partie de loin mais sa passion et son amour pour les mots lui en réserve beaucoup. Présente dans les deux dernières éditions du festival « Slamer un pied sur la Lune » du groupe Sakara (2016 et 2018), Nawiya a aussi participé au festival « Bangwé de l’Oralité » mené par Rahim en 2018. Les pieds sur la terre malgré qu’elle ait slamé un pied sur la Lune, Nawi M-Shine revient sur ses débuts dans le milieu du slam. « Pour moi écrire c’est comme une urgence. Je peux avoir une idée et tout de suite je le mets sur papier », dit-elle avant de prouver qu’écrire pour elle « c’est comme si je retenais mon souffle. Et que dès que je fini d’écrire ce que je veux exprimer, je respire un bon coup ».
Sa passion pour le slam, les mots, les lettres et la poésie, Nawiya n’arrive pas à expliquer. « Alors sincèrement, je ne sais pas d’où m’est venu cet amour pour le slam », lâche-t-elle avant de rappeler qu’elle a eu un Bac scientifique (Série D), mais qu’elle se débrouillait très bien en littérature. « J’ai grandi avec la lecture, j’ai toujours été curieuse et je ne peux même pas dire à quel moment cet amour est né », a-t-elle conclu.
A.O Yazid
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