La Gazette

des Comores

Culture / Msafara, un nouveau concept pour le slam

Culture / Msafara, un nouveau concept pour le slam © : HZK-LGDC

L’équipe de DaGenuis à travers l’Evènement culturel ‘’Msafara’’ a mis le public d’accord. Un croisement de poésie, de slam, de chant, de musique et de danse qui a donné une vie à un lieu de culture samedi dernier à l’Alliance française de Moroni.


Danse traditionnelle et contemporaine, chant, musique slam et poésie, une diversité bien compilée. Un mélange bien vivant avec autant de vécu. Une prestation bien réussie avec des invités choisis comme le groupe K’danse Comores, l’association Mazwa djou de Bahani et le groupe King Crew. Pour DaGenius, le concept de tout ce mélange est de faire parler le corps humain. « Le concept du spectacle, ce sont textes de slam et de poésie accompagnés de danse et de musique. Je me suis juste dit que dans le langage du corps humain 10% sont accordés à la parole », précise le leader du groupe Sakara.

 

Si dans son nouveau spectacle, il s’est donné la peine de faire un mélange de différentes techniques culturelles, DaGenius laisse entendre que le corps humain s’exprime beaucoup plus que l’on ne se rende pas compte. « Il y’a le geste, l’écriture, le regard et le langage. Après je me suis dit que je tiens vraiment à faire passer un message, autant que je le fasse avec le corps, la parole, la musique, le ressenti et tout ce qui va avec », renchérit l’artiste.

 

Pour faire vivre sa poésie et son slam, le slameur de Sakara avait donné une carte blanche aux jeunes artistes qui ont répondu ‘’Oui’’ à sa demande de compilation. Il précise en effet que ces derniers pourraient suivre à la fois les textes, la musique, la guitare ou tout ce qui pourrait les inspirer à faire bon usage de leur créativité. « Ils n’étaient pas obligés à suivre ce que je disais mais de redonner ce qu’ils ressentent par rapport à leur corps. Ils se sont laissés libre et cela a répondu à ma demande et à ceux des spectateurs », dit-il. Des lumières bleues et rouge, une décoration naturelle de bouts de journaux, un chef d’œuvre presque parfait qui a mis un mois et dix jours pour être aux normes des attentes. « Il a fallu dix jours pour écrire le concept, réfléchir, trouver les danseurs et leur faire part de mes attentes malgré la marge de liberté que je leur ai laissé », détaille DaGenius.

 

Pour les danseurs et accompagnateurs qui ont pris part au spectacle à l’Alliance française de Moroni, c’était plus qu’une expérience. « C’est un plaisir de jouer sur la même scène avec une personne comme Gamil », avance Chamssoudine Said, jeune slameur du collectif Encre vital de M’vuni. Pour les danseurs du groupe de danse traditionnelle de Bahani, jouer dans un espace telle l’Alliance « permettra de redonner une image » à la culture comorienne. De même que pour les danseurs du collectif K’danse qui dit avoir du mal à adapter sa danse sportif au spectacle de slam mais qui a su et pu le faire avec l’expérience. DaGenius sera à Mayotte et à Mohéli avant de le refaire au CCAC Mavuna et en tournée dans différentes localités de Ngazidja.

 

A.O Yazid

 


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