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des Comores

Culture / L’Expat, une interrogation sur le comportement des étrangers

Culture  / L’Expat, une interrogation sur le comportement des étrangers © : HZK-LGDC

Salim Mze Hamadi, plus connu sous le nom de Seuch, vient de sortir son livre intitulé l’Expat. Un dialogue entre deux Comoriens sur la présence des expatriés et la question de leur intégration dans le pays.


Le chorégraphe Seuch vient de publier son livre intitulé l’Expat. Le livre suit un style chorégraphique qui trace un aperçu du projet du spectacle de l’artiste, prévu en 2019, et propose un point de vue de l’auteur, en introduction, un dialogue sur ce que signifie être Comorien, et le témoignage d’une étrangère qui vivait dans l’archipel. Le livre se veut être un mélange d’humour et de danse qui s’interroge sur l’expatrié.

 

« Pour la première fois, je me suis trouvé dans les écritures de manière officielle et cette fois, je m’exprimais dans un langage corporel et je me devais d'être honnête. J’avoue, la tâche n'a pas été facile », confie le danseur. Après quatorze ans à l’étranger, ayant sillonné une vingtaine de pays européens et une dizaine de pays d’Afrique, le chorégraphe de la compagnie Tché-za ne cesse de réfléchir sur lui-même et sur les “expatriés”, ces hommes et ces femmes qui sont venus habiter aux Comores. Comment y vivent-ils ? Arrivent-ils à s’intégrer ?

 

A travers ce livre, il s’inspire des réalités et est sans concession avec les ouï-dire. Un exercice qui lui rappelle la première fois qu’il s'est rendu au Rwanda. « En 2013, j’étais au Rwanda. J’ai mangé une pomme et j’ai jeté le reste par terre. L’instant d’après, je recevais une amende, ceci pour avoir jeté le trognon par terre! Cela m’a poussé à m’interroger sur le comportement des étrangers lorsqu'ils se déplacent. Leurs ressentis, ce qu’ils voient et leurs actes », poursuit-il.

 

Le livre relate la vision des locaux sur les expatriés, les “Je viens”, les “étrangers”, etc. L’auteur a lui-même été un expatrié, étant donné qu’à ses 18 ans, il a fait le choix de quitter les Comores pour étudier au Sénégal. En marge de ses études en électricité, Seuch est passionné de la danse contemporaine, le Hip-hop en particulier grâce auquel il a parcouru le monde pendant sept ans. En 2014, il fait son retour aux Comores et crée par la suite la compagnie Tché-za, mettant en place, en partenariat avec l’Alliance française de Moroni et le Centre de création artistique et culturelle (CcacMavuna), plusieurs activités dans le cadre de la danse contemporaine, notamment le festival Ntso Uzine et la Battle nationale Ye Mze Ndo, entre autres.

 

 

 


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