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Culture / Le film « un jeune=un emploi » en compétition au Congo Brazza

Culture /  Le film « un jeune=un emploi » en compétition au Congo Brazza © : HZK-LGDC

Lailat Abdou Tadjiri est une grande passionnée d'art et de culture. Lauréate du Comoros International Film Festival (CIFF) en 2015 et en 2017, l’originaire de Singani a représenté le pays pour la première fois au concours prestigieux de Miss University Africa qui regroupait toutes les universitaires d’Afrique au Nigeria. Avec son film « un jeune=un emploi », la jeune femme a choisi de porter un regard sur la situation de son pays depuis l'accession d'Azali Assoumani au pouvoir et dont le slogan a quelque peu inspiré le titre de son court-métrage.


Un film en compétition au festival La Pointe Noire au Congo Brazzaville. Mannequin et réalisatrice de formation, Lailat Abdou Tadjiri compte dans son répertoire 4 réalisations en quatre ans. Après « Illusion » en 2014, « Encre de la mer » en 2015, « Je lutte donc Je suis » en 2017, la voici sur le devant de la scène avec « un jeune=un emploi ». La jeune fille aux multiples talents ne cesse de mettre en valeur son imagination à travers ses films malgré les quelques difficultés rencontrée en chemin.

 

A La Gazette des Comores, Lailat explique qu’elle écrit ses propres scripts et se débrouille pour trouver le financement. Pour la réalisation de ses films, elle dit travailler avec des amis. En mars 2018, elle sort « un jeune=un emploi », un film sélectionné au festival La pointe noire au Congo Brazza. Ce dernier met en exergue le slogan qui a fait élire l’actuel président de la République Azali Assoumani.

 

La réalisatrice explique dans le synopsis de son film qu’au lendemain de sa réélection en mai 2016, le président Azali Assoumani a plongé les Comoriens dans un profond rêve d'émergence. Les autorités, qui n'ont pas pris le temps d'expliquer au peuple le sens de ce nouveau concept, laissent entendre de part et d’autre des explications différentes. « Finalement, cette émergence s'avère être plus virtuelle que réelle », s’indigne-t-elle. « Notre président nous a plongés dans un profond rêve d’émergence », a-t-elle poursuivi.

 

Après « Illusion » en 2014, Lailat a sorti « Encre de mer » en 2015, un court-métrage grâce auquel elle a séduit le jury du CIFF et qui marque ses débuts dans le domaine de la réalisation. Ce court métrage lui a valu le premier prix national lors de ce grand festival. Variant les sujets, elle se penchera sur la protection de l’environnement avec « Je lutte donc Je suis », film qui met en lumière une famille qui recycle des sacs plastiques pour préserver l’environnement. Le film a remporté le troisième prix de l’Océan Indien. Outre le domaine de la réalisation, Lailat est membre d’une agence de mannequinat de l’Alliance française de Moroni.

 

« La mode fait partie de mes passions parce qu’elle met en valeur le design et la tradition des vêtements comoriens et expose nos stylistes locaux ». Cette passion pour la mode l'a conduite au Nigéria dans le cadre du concours Miss University Africa. « Ce concours m’a permis de rencontrer des sœurs un peu partout en Afrique. Actuellement, je suis en Ouganda mais je me sens chez moi car je connais Miss Ouganda, et ce lien nous rapproche », explique-t-elle.

 

Mannequin, cinéaste et réalisatrice, Lailat Abdou Tadjiri promet un projet dans un délai plus court. Passionnée depuis sa jeunesse de films d’animation, Lailat a vu son rêve se réaliser avec la mise en place du CIFF. Pour la jeune femme, son succès, elle le doit à sa famille notamment Mohamed Said Ouma, réalisateur comorien de la diaspora, Zainou El-Anbidine et Amal Athoumani « pour leur soutien ».

 

A.O Yazid

 


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