Quarante ans sur la scène musicale, Adinane Said Mohamed Taanchik alias ADINA est fier de son parcours. Devant la presse, à son domicile, le doyen de la scène musicale comorienne a parlé de ses regrets, ses remords, ses satisfactions et ses consolations. « Je regrette de ne pas avoir appris le solfège »...
C'est à son domicile que l'artiste, Adina, a choisi de se livrer à son public. Couronné par le ministère de la Jeunesse, de la culture et des arts par le prix d’excellence, l'artiste ne cache pas sa fierté. Avec plus 665 morceaux, Taanchik junior figure parmi les artistes les plus prolifiques du pays. Quarante ans de carrière et sept albums plus tard, dont Halal, le Message et le Weekend à Dzaoudzi, Adina ne compte pas s'arrêter là.
Pour preuve, son dernier disque, bientôt disponible. « Je remercie tous ceux qui ont contribué à ma carrière. Je souligne que tout est positif, tout. L’exemple, c’est cette compilation. Toutes mes chansons dans un seul disque, c’est un travail extraordinaire! », a lâché le chanteur au style atypique. A l’origine de cette compilation et du quarantenaire de l’artiste, l’agence Sawut Hikma (voie de la sagesse), une boite de communication qui met l’accent sur la promotion de la culture et des arts comoriens.
Pour Abdoulkader Maoulida, représentant de ladite agence, « ce n’est que le début de l’histoire ». Multi instrumentaliste, Adina joue de la guitare basse, du solo et du piano. « Ma guitare, c’est toute ma vie. Et elle le restera pour toujours car c’est grâce à elle que j’ai construit cette maison », a dit ce père de famille, originaire de Moroni. Afrique du Sud, Botswana, Madagascar, Ouganda, Côte d’Ivoire, Canada, Dubaï ou encore la France, Adina a sillonné le monde, guitare à la main, pour faire découvrir la musique de son pays. Il avoue préférer le karaoké aux concerts car « ça me permet d’être en direct avec le public ».
Quand certains artistes déclarent avoir connu des hauts et des bas dans leur carrière, Adina lui, affirme le contraire. « Tout est fierté dans ma carrière, du début jusqu’à ce jour », se réjouit-il. Présente lors de la conférence, Mme Ahmed Roukiat, chef des services des arts à la direction générale des arts et de la culture, est revenue sur la question de l’entreprise musicale aux Comores. Une loi est en cours d’établissement et « si tout se passe bien, elle sera soumise aux parlementaires à la session d’octobre ».
« Le ministère a organisé un atelier récemment avec les artistes de renommés et avec eux, nous avons parlé du projet de l’industrie musicale. En parallèle, nous voulons mettre en place les textes pour la protection intellectuelle », avance Ahmed Roukiat. Parce que la musique fait partie de lui, Adina a annoncé la tenue très prochainement d'un concert gratuit où il sera seul sur scène.
A.O Yazid
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