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des Comores

Confin’Arts Comores, l’expo à vocation financière de Zaïnou

Confin’Arts Comores, l’expo à vocation financière de Zaïnou © : HZK-LGDC

Artiste peintre et plasticien, Zainoudine El Abidine Ali Mohamed est un talent qu’on ne présente plus. Connu du milieu artistique, Zaïnou de son nom d’artiste a laissé marques à travers l’exposition « Confin’Arts Comores » qui a lieu à Comor’Lab du18 au 30 septembre. Par ses œuvres, il ne manque pas de mettre en lumière des situations à la fois dramatiques et universelles. Avec cette expo-vente, il cherche à collecter des fonds pour financer les travaux de finalisation de sa galerie.


Au milieu de toutes ces œuvres collées le long des murs de l’espace Comor’Lab, Zaïnou est tout sourire. Artiste peintre et plasticien, le futur gérant de la galerie Zain’Arts Créations a organisé cette exposition vente « Confin’Arts Comores » dans le seul but de récolter des fonds pour terminer les travaux d’aménagement de son espace de travail. « 90% des travaux de la galerie sont terminés. Là maintenant, je mets les bouchées doubles pour le finir », dit-il en ajoutant que l’ouverture de ce corridor n’est qu’une volonté personnelle avec comme but de transmettre son savoir-faire à d’autres personnes.

 

Ce projet né pendant les trois mois de non activités pour cause de pandémie de coronavirus a révélé en lui son génie de peintre. Un génie qui ne se dément pas tant les œuvres exposées à Comor’Lab sont impressionnantes. Des couleurs, des motifs de tissu, des bouteilles, du bois, des cordes et des bouts de tôles, tout ce qu’un artiste peut s’en servir pour créer une œuvre artistique... Pour bien faire les choses, ce natif de Boueni dans la région de Bambao ne limite pas ses techniques de travail. En plus de la peinture, il use de la plaque et du bois pour s’exprimer.

 

« Ma technique est mixte. Je fais du collage, du recyclage et de la calligraphie. J’utilise de l’acrylique sur toile, je fais du chantournage et du papier mâché. Mes tableaux sont souvent des abstraits car j’aime bien voyager dans l’art abstrait. C’est aussi une manière de permettre à ceux ou celles qui regardent mes œuvres de trouver leur propre inspiration », explique-t-il en affirmant avoir « un regard large pour l’art ». Da la sculpture nommée « Cœur endormi » en référence aux violences faites aux femmes à l’autre « Planète Taire » qui met en contraste le pillage des Blancs en Afrique, ce jeune talent s’exprime et évoque toutes situations.

 

Une des œuvres nommées « Silence » évoque la situation de la liberté de la presse bafouée en Union des Comores en citant en exemple le cas d’Oubeidillah Mchangama. Mais l’on y retrouve encore « Ma Guitare » en hommage à son petit frère qui l’accompagne durant ses travaux de nuit et surtout « en pleine Lune ». 

 

Zaïnou est de ces jeunes engagés dans l’art. Nombreuses parmi ses œuvres sont celles qui expriment des situations dramatiques, en rapport avec l’histoire de l’Afrique et aussi avec la femme ou évoquent les grands révolutionnaires à l’instar de Ghandi, Ali Soilihi, Khadafi, Mandela ou Che Guevara. Ce jeune talent d’une trentaine d’années qui vit de et dans sa peinture, regrette qu’aujourd’hui, « l’art soit négligé au pays » notamment par les artistes eux-mêmes qui ne créent qu’occasionnellement. « Rien n’est nouveau chez nous. Les artistes vivent difficilement financièrement parlant. L’art n’arrive pas à atteindre sa place et souvent nous avons du mal à travailler », regrette-t-il. 

A.O Yazid

 


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