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des Comores

Concert de la fête nationale Y’a-t-il eu vraiment une interdiction pour Cheikh MC ?

Concert de la fête nationale  Y’a-t-il eu vraiment une interdiction pour Cheikh MC ? © : HZK-LGDC

Malgré qu’il ne soit pas autorisé à monter sur la scène à cause de ses positions critiques face au régime, Abdérémane Cheikh alias Cheikh Mc dit garder sa puissance. Dans un message posté sur son mur Facebook l’auteur de « Mwambiyé ‘Dis-lui’ » et « Kapvu ‘Y’en a pas’ »accuse un proche du régime d’être derrière cet incident mais se réserve de citer un nom.


Quelques heures après la tenue d’un grand concert à l’occasion de la fête de l’indépendance, le rappeur et patron du Label Watwaniya, Abderemane Cheikh alias Cheikh Mc, a publié sur son mur Facebook un message plein d’émotions. L’artiste commence par rendre hommage à ses fans après deux ans d’absence sur la scène. « J’ai malheureusement pas pu retrouver mes fans comme je l’avais fièrement annoncé », annonce-t-il sur son message qui a touché une grande partie des internautes comoriens.

« Non. Un homme très puissant et ses petits sbires m’ont interdit de monter sur la scène parce que mes chassons gênent et par ce que je refuse d’être un griot au service d’une dictature bête et méchant », poursuit-il. Bien connu pour ses chansons critiques sur le régime en place, Cheikh Mc laisse comprendre que ce sont ces derniers qui lui ont interdit de monter sur scène en ce jour de joie et de libération pour tous les comoriens, lui qui s’est donné tant de mal pour l’organisation dudit concert.

Sur un ton d’amertume qui se lit à travers les mots, l’auteur du titre mythique « Kapvu (Y’en a pas) », se dit « lucide » et « remercie le tout puissant qui m’a donné cette force qui fait peur aux ennemis de mon pays ». Ne se voulant pas démoli, il reconnait que « Oui. La puissance c’est quand on fait peur aux puissants », parlant ici de ces politiques qui ont influencé pour qu’il soit interdit de monter sur scène. Contacté, Cheikh Mc donne un point de réserve et se prive la liberté de donner des ou un nom directement. « Tu comprends très bien qui est-ce qui m’a interdit. Je ne vais rien dire de plus… », nous a-t-il confié. Dans tout cela, l’opinion évoquait le nom d’Ahmed Ali Amir, conseiller en communication de Beit Salam. Contacté, ce dernier fait savoir qu’entre lui et le Cheikh, il ne se passe « rien du tout ».

« Il (Cheikh) a été prestataire de service de la Bic pour ce concert. C'est ce qu'il fait et ce à quoi il a été payé. C'est une opération commerciale de la Bic et de Telma. Il veut faire de ça une révolution. Nous avons travaillé avec Gervais. Il m'assure n'avoir rien de telles sottises », avance-t-il, avant d’affirmer avoir vu Cheikh au stade. « Je lui ai dit que le président passe visiter les artistes. Et il m'a montré les cabines. Je ne l'ai plus revu. Et il raconte qu'on l'a chassé. Pathétique », lance-il, tout en se demandant ce qui l’aurait ramené à faire une telle chose. Ahmed Ali Amir rappelle en fonction de ce qui se dit que « tous les artistes c'est lui qui les a programmés. Et c'est la Bic qui a invité le président et demandé que le concert soit intégré aux festivités ».

Confiant de sa position dans toute cette affaire, Triple A, comme l’appelle les intimes, fait savoir que « Si vraiment il (Cheikh Mc) s'est senti lésé pourquoi il a laissé faire jusqu'à la fin pour pleurnicher le lendemain ». Qu’est-ce qui s’est réellement passé ? Cheikh Mc a-t-il été retiré du concert à cause de ses critiques vis-à-vis du régime ?

A.O Yazid

 


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