Le danseur et chorégraphe du Groupe ‘’Uni Son’’, Akeem dit Washko, se lance dans le projet de construction d’un centre culturel à Ngazidja. La Gazette des Comores est partie à la rencontre du chef de projet, Akeem Ibrahim, qui a livré son ressenti et ses attentes pour ce projet ambitieux dont le chantier est retardé.
Un terrain spacieux, des arbres à perte de vue, l'endroit, Malouzini, semble idéal pour construire un centre culturel. C'est justement ce qu'ambitionne Akeem Ibrahim, principal initiateur du projet. A l'en croire, le local contiendra toutes les infrastructures nécessaires. Une salle de spectacle, des studios, des chambres de résidence pour les artistes, un open space, une salle de formation et autres. « Les travaux avancent et tout devrait être complet bientôt », nous a confié celui plus connu sous le surnom de Washko. L’espace se doit de contribuer à la promotion des artistes comoriens, des danseurs plus précisément, assure le chorégraphe.
« Nous avons fait presque une partie du travail pour la construction du bâtiment. Mais il reste encore une grande partie à faire », dit-il. Membre de la compagnie Uni Son, Washko, qui s'est fait un nom dans son domaine, joue de sa notoriété. Pour son projet, il bénéficiera d'un coup de pouce de la part du gérant du Théâtre Les Bambous de la Réunion. Dans un courrier, Frédéric Robin, directeur du Théâtre explique que les travaux de rénovation du site qui ont débuté en Avril dernier 2018 ont poussé au changement du matériel. « Nous avons décidé de faire don du gradin de 148 places à l’association Uni Son afin de contribuer comme nous pouvions à la construction du projet de Centre Culturel porté par Washko », peut-on lire.
Un geste que Frédéric Robin, conscient de la « fragilité économique de toute association culturelle et la difficulté pour certaines d’elles de bénéficier de subventions d’équipement », met sur le compte de la solidarité pour la promotion de l'art dans la région. Sur son choix d'apporter son aide à Uni Son plutôt qu'à une autre association, il répondra: « Au travers cette structure associative, c’est un projet fort que nous voulions encourager et à travers lui, un don à un pays avec lequel nous interagissons avec fierté dès que nous le pouvons ».
Sur place, ce n'est pas le même esprit d'échanges qui règne. Akeem Ibrahim s’indigne que des « dispositions ne soient pas prises » pour que le matériel, en l'occurrence le don du Théâtre Les Bambous, soit dédouané pour dit-il, le bien de la culture. Frédéric Robin dira à ce sujet: « Nous apprenons aujourd’hui les difficultés que rencontre Uni Son à sortir le gradin du port où il est entreposé... Des pénalités de gardiennage seraient réclamées, d’un montant qui dépasse largement le coût amorti de la tribune de 148 fauteuils ». Il exhorte les autorités à agir pour qu' « une solution sage soit proposée afin que la coopération de nos deux associations, Uni Son des Comores et les Bambous de La Réunion, soit d’une part reconnue et d’autre part, encouragée dans le futur.
En espérant très vite, vivre l’émotion de venir applaudir les talents de Moroni et des Comores, assis sur un pan d’histoire des BAMBOUS de Saint Benoit de La Réunion ». Akeem Ibrahim Washko, optimiste, rêve lui de pouvoir mettre le centre à la disposition de la jeunesse et de tous les artistes car « ils en ont besoin et cela, nous le sentons tous ». « Le talent, il y’en a mais l’encadrement et l’exploitation, c'est cela qui manque... », a-t-il conclu.
A.O Yazid
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