C’est sous le signe de la « résistance » que le sixième Festival d’Arts Contemporains des Comores s’est ouverte ce mercredi 20 novembre au Palais du peuple de Moroni. Cette édition promet des moments inoubliables en art, et enseignement.
Dans une ambiance empreinte de solennité et d’enthousiasme s’est ouverte, ce mercredi 20 novembre à Moroni, la 6e édition du Festival d’Arts Contemporains des Comores. Sous le thème évocateur de « Résister », l’événement initié par Fatima Oussein, la présidente du FACC a réuni des figures clés de la culture et des arts, aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale.
La ministre des arts et de la culture, Inayati Sidi a prononcé un discours vibrant, rappelant l’importance de l’art dans la lutte contre les défis sociaux et culturels qui traversent les îles comoriennes. « L’art est une arme douce mais puissante. Ce festival est plus qu’un simple événement artistique. C’est un espace de dialogue, de réflexion et d’action », a-t-elle déclaré, en précisant que cette édition apporte des nouveautés majeures comme des œuvres créées à partir des matériaux recyclés, en écho aux objectifs de la COP29.
Également présent, l’ambassadeur des Comores auprès de l’UNESCO, Mohamed Bajrafil, a souligné le rôle de ce festival dans la mise en lumière de la richesse artistique des Comores. «Ce rendez-vous artistique est aussi une occasion de dialoguer entre les cultures et de réfléchir sur les moyens de résister aux adversités, qu’elles soient économiques, environnementales ou identitaires. Ce festival est une plateforme pour montrer au monde notre voix et notre vision », a-t-il affirmé.
Le président du jury, le renommé critique et curateur africain Simon Njami, a quant à lui expliqué que le FACC est un levier pour positionner l’art comorien sur la scène internationale. «Plusieurs artistes de mêmes nationalités se sont rencontrées dans cet événement biennale. Les Comores avant le FACC, étaient un peu éloignées du monde des arts contemporains. Je peux constater depuis une dizaine d’années une évolution de la manière dont les artistes comoriens abordent l’art contemporain », confie celui qui croit que cette évolution est due à la confrontation. Il a par ailleurs, souligné l’importance d’encourager les artistes à créer et à résister aux forces de l’oubli et de l’uniformisation.
La cérémonie a été ponctuée de performances artistiques, mêlant musique et danses. Une prestation de combat réalisée par des artistes Guyanais et Ivoiriens, a été dévoilée comme symbole de la résilience. Notons que ce Festival d’Arts Contemporains des Comores, porté par ce thème puissant, s’affirme comme un événement majeur pour la scène culturelle de l’archipel et au-delà. Une démonstration éclatante que, sur les îles, l’art est un ferment de transformation et d’espoir.
Mohamed Ali Nasra
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