La Gazette

des Comores

36ème édition de la fête de la Musique: Restreinte, la fête a eu lieu

36ème édition de la fête de la Musique: Restreinte, la fête a eu lieu © : HZK-LGDC

C’était face à un public réduit mais elle a bien eu lieu. La fête de la musique est devenue pour Claude Ben Ahmed un « évènement incontournable ». Après un repos l’année dernière pour cause de pandémie, la fête est organisée ce 21 juin à la salle de spectacle de l’Alliance Française de Moroni. Pour marquer le coup et offrir du plaisir aux amateurs de la chanson, neuf (9) artistes ont répondu présent.


Pendant longtemps, soit une dizaine d’années, la fête de la musique est célébrée aux Comores. Cette année pour la 36e édition internationale, la fête est célébrée dans une ambiance morose pour cause de la pandémie. Neuf artistes et groupes ont honoré de leur présence cette soirée qui a eu lieu à l’Alliance Française de Moroni. Après Bourguiba par sa célèbre chanson « Roho (Cœur) », il revenait à Kosty d’animer la salle d’abord par le titre « Mwana (Enfant), avant d’entamer avec « Faifa » le tout dans un style acoustique qui émerveille le public.

De sa voix sur la haute gamme, Yax Leader joue « Mbere (Bague) », un nouvel opus qui fait des merveilles depuis sa sortie il y a quatre (4) jours sur la ‘’Cool Session’’ du Label Twamaya House et qui enregistre près de 4000 vues sur Youtube. De l’acoustique, le public s’est envolé un instant à travers le « Msafara » de DaGenius. Le slameur emporte son public à retrouver l’ « Eldorado » avec ses mots. Le tout dans son décor habituel au rythme d’une musique géniale et cela sans forcer. 

« Africa », « Promesses » ou « Hima (Lève-toi), Chams fut pour le public une révélation malgré son ancienneté. Le chanteur aux cheveux crépus chante pour la jeunesse, il lance un vibrant appel et appelle la jeunesse à se prendre en charge pour le bien du pays. Avec « Raya », Papaloté chante l’amour. Le jeune fait bouger son public à travers son rythme ‘’Mgodro’’. Raalesh, dans son mode africain ne manque pas de mots pour son sambé ou son tari (styles de danse comorienne). Dans son art de magicien de la chanson, Mwegne Madi a mis le feu et cela dans son charisme de griot-raconteur qui ne dit pas un mot.

Bien qu’il soit l’initiateur de cette fête dans l’archipel, Claude Ben Ahmed des Amis d’Itsandra ne pouvait en aucun cas rater l’occasion. Accompagnés du jeune Ayouba à la guitare, Soilahoudine à la percussion et Nico Rasta à la batterie, il envoie d’abord « Ca Va », une ironie à la société comorienne avant de poursuivre avec « Rinasiha ».

Fier du déroulement de la fête, Claude Ben Ahmed se devait de reconnaitre les efforts fournis pour organiser cette soirée. « Depuis 10 ans j’œuvre pour que cette fête se fasse dans les meilleures conditions et cela à la plage d’Itsandra. L’année dernière pour cause de pandémie, on n’a pas pu l’organiser (Ndlr : la fête a eu lieu sur sa terrasse et est diffusée sur une page facebook). Pour marquer le coup, on devait l’organiser cette année dans des conditions restreintes. On ne peut qu’être fier », dit-il en parlant d’un bilan positif le long de ces dix années. Si pour Claude cet évènement est devenu « incontournable », il affirme que sa volonté c’est de donner de la chance aux artistes qui sont moins connus de se faire un nom et cela en jouant des instruments.

A.O Yazid

 


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