La Gazette

des Comores

« Stop aux dérives tarifaires » de l'ANRTIC

« Stop aux dérives tarifaires » de l'ANRTIC © : HZK-LGDC

Dans une conférence, l’Association Comorienne des Technologies de l'Information et de la Communication (ACTIC) déplore les dérives tarifaires de l'Autorité Nationale de Régulation des TIC (ANRTIC), et le non respect du droit à l'information des consommateurs par les opérateurs du TIC.


Devant la presse hier, le secrétaire général de l’ACTIC s’est exprimé sur la décision de l’ANRTIC de suspendre les offres promotionnelles des opérateurs. Il dit stop aux dérives tarifaires de l'Anrtic et au mépris des droits des consommateurs. « Créé en 2010, l'Actic avait comme objectif entre autre de défendre des droits des consommateurs. Nous avons mené plusieurs combats pour l'amélioration de la qualité de services, et la baisse des tarifs de services de communication. Mais, avec l'arrivée de Telco en 2017, nous avons préféré laisser le marché s'autoréguler que d'intervenir. Le pays dispose d'une loi sur la concurrence qui laisse libre cours à la fixation des prix par les entreprises. Malheureusement, ces derniers temps, nous assistons à l'intervention du régulateur dans la fixation des prix, ce qui représente une transgression de la loi sur la concurrence », montre Chamsoudine Soudjay.

 

Face à cette situation, l’association a tenu à sensibiliser et réveiller les consommateurs afin de lutter contre les agissements de l'Anrtic. « Nous disons stop aux dérives tarifaires de l'Anrtic et le non-respect du droit à l'information des consommateurs par les opérateurs du TIC », dit-il, tout en rappelant que « l'Anrtic est le gendarme des TIC dans le pays. De ce fait, il est censé protéger les consommateurs et les opérateurs ».

 

Selon Hamidou Mhoma, président de l’ACTIC, ces derniers temps, le régulateur des TIC a choisi son camp au détriment d'un autre et il roule pour les opérateurs en piétinant les consommateurs. « Elle ne cesse de réclamer l'augmentation des tarifs sous prétexte de vouloir protéger les opérateurs. Souvenez-vous de notre dernière saisine au tribunal contre la décision de l'Anrtic de vouloir augmenter les tarifs Data. Ce dernier fait abstraction du droit d'être entendu du consommateur qui lui permet d'être représenté au niveau où les décisions sont prises afin que ses intérêts soient garantis », indique-t-il, avant d’ajouter que « l’Anrtic a atteint le summum de l'ineptie lorsqu'elle suspend par décision les offres promotionnelles de services de communication électronique des opérateurs soumis au régime de la licence, comme si le consommateur comorien est le plus gâté du monde. Il subit des hausses des tarifs sans justification aucune et on lui interdit les promotions ».

 

Le patron de Graphica montre, que l'Anrtic se perd dans ses décisions et fait semblant d'ignorer que le consommateur comorien est très éprouvé financièrement. Son premier rôle serait de lui venir au secours et non de l'assommer. « On demande la prise en compte de nos droits plus particulièrement le droit d'être entendu. C'est-à-dire celui de participer aux instances où sont prises les décisions qui nous concernent. Et nous demandons également le droit à l'information ». Et de rajouter : « Nous sommes inquiet de constater qu'une augmentation des tarifs se fasse même si sur une décision de l'Anrtic et que le consommateur ne soit pas au courant de rien. Il s'agit d'un mépris du droit à l'information que nous ne pouvons pas tolérer. Nous appelons les opérateurs à plus respecter vis-à-vis des consommateurs des TIC. Et le consommateur est en droit de savoir ce qu'il consomme et à quel prix. Mais la situation du marché des télécommunications telle qu'elle se présente, avec les interventions intempestives de l'Anrtic, nous fait craindre le pire. Nous risquons de faire une marche arrière qui nuira aux fruits de la concurrence ».

 

Nassuf Ben Amad

 


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