La Gazette

des Comores

Wuambushu 2 : Silence assourdissant du gouvernement comorien

Wuambushu 2 : Silence assourdissant du gouvernement comorien © : HZK-LGDC

C'est en tout cas ce que semble dénoncer le Comité des Organisations et des Personnalités Comoriennes de la Société Civile (COPCSC), dans un communiqué daté du 19 avril dernier. La reprise de cette opération controversée le 15 avril dernier est un autre pied du nez porté par la France à la souveraineté des Comores.


Dans son communiqué, celle qui parle au nom de la société civile n'y va pas par quatre chemins pour dénoncer le début des rapatriements de comoriens chassés par l'occupant du territoire comorien de Mayotte. L'organisation va jusqu'à assimiler cette attitude des autorités comoriennes à une complicité. « Ceci accrédite la thèse d’une complicité du gouvernement comorien qui ne se satisfaisant pas d’approuver la violation de la souveraineté des Comores, jouant ainsi sa participation dans la construction du « rideau de fer en mer » promis par Gérald Darmanin au plus fort du mouvement des Forces vives qui avaient barricadé l’île au début de l’année », lit-on dans ce communiqué.

 

Le vacarme fait par les politiciens français avant le début (visite de Marie Guévenoux) et pendant (visite de Marine Le Pen) l'opération contraste avec le silence des autorités comoriennes qui sont plus préoccupées à compter les éventuels participants à l'investiture du 26 mai qu'à s'occuper de la question de Mayotte. C'est en tout cas l'interprétation que bon nombre d'observateurs font pour expliquer ce manque de réactions de la part des autorités de Moroni. Ce le collectif des organisations de la société civile dénonce ce qu’elle qualifie de « capitulation des autorités comoriennes. »

En campagne électorales à Mayotte dans un territoire acquis à sa cause, la dirigeante de l'extrême droite, notoirement raciste n'a pas oublié de défier encore une fois le gouvernement comorien en lui promettant de lui tordre le coup aux Comores en instaurant un centre de rétention flottant pour les immigrés dans l’île de Mayotte selon des propos rapportés par Sophie Dupont, journaliste de BFMTV qui suit le déplacements de Marine Le Pen. Pour montrer son degré d'engagement pour Mayotte française. « Mayotte française pour moi, est le fondement de mon combat pour Mayotte », Marine Le Pen n'en finit pas les déclarations d'amour envers les mahorais qui les lui rendent bien en la plaçant en tête de la dernière élection présidentielle.

 

Revenant à la charge, le communiqué de la société civile enfonce un peu plus l'attitude du gouvernement Azali. « Dans la difficulté du différend territorial qui oppose les Comores à la France à propos de l’ile comorienne de Mayotte, les différentes autorités comoriennes successives, dans leur incapacité à imposer le respect du droit international, s’étaient, néanmoins, tracé une ligne rouge que les autorités actuelles ne semblent gênées d’outre passer au détriment d’un intérêt aussi fondamental de notre pays qu’est sa souveraineté », poursuit le communiqué. Et de déplorer : « Nous déplorons l'attitude du président Azali Assoumani qui, durant tout son mandat à l'Union Africaine, s'est abstenu d'évoquer, en toute fermeté, le plus grand problème de l'histoire de notre pays, à savoir le différend grave qui oppose notre pays à la France ».

 

Imtiyaz

 

 


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