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Transport aérien: L'ANACM accable le B737 d'AB Aviation cloué au sol

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Transport aérien: L'ANACM accable le B737 d'AB Aviation cloué au sol © : HZK-LGDC

L'agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie persiste et signe sur l'interdiction du survol frappant un aéronef de la compagnie AB Aviation. Les techniciens de l'agence ont révélé au cours d'une conférence de presse tenu hier lundi, une multitude d'anomalies à l'origine du blocage de l'appareil.


C'est un témoignage à charge contre la compagnie aérienne AB Aviation que les techniciens de l'agence nationale de l'aviation civile et de la météorologie (ANACM) ont livré sur la décision d'interdite l'appareil de type B737 de la compagnie AB Aviation. « C'est une succession d'anomalies qui nous a conduit à bloquer sur le sol l'avion », a indiqué Nassur Ben Ali, directeur de la sécurité des vols pour qui, l'agence de régulation du trafic aérien n'a pas intérêt à interdire l'exploitation d'un avion sachant que c'est une perte de gain pour l'ANACM.

Le monsieur sécurité des vols livre à la presse document à l'appui, les dates et les anomalies constatées. Comme ce 26 juillet 2016 où après un vol de 8000 pieds, l'appareil était contraint de faire demi tour pour une porte de soute électronique qui n'aurait pas été fermée et dont, dit-il, il n'y avait pas de signalisation au niveau de la cabine de pilotage. Ou ce 12 août de la même année où l'avion d'après-lui perdrait de l'hydraulique sur les amortisseurs du train d'atterrissage avant et après l'atterrissage.

« Les techniciens m'avaient rassuré que tout va bien. J'ai constaté après qu'ils m'ont fait gober n'importe quoi », a-t-il regretté. M. Ben Ali se défend de toute prétention dans cette décision et a tenu à préciser qu'il travaille sur la base d'un document que la compagnie leur remet : « Nous on n’invente rien. C'est le propriétaire de l'appareil qui vient avec un document. Nous on ne fait que vérifier ce qu'on nous a transmis ».

A l'en croire les consignes de navigabilité n'ont pas été tenues en ce qui concerne l'appareil dont la licence d'exploitation vient à son échéance depuis quelque jours. « On a constaté qu'il y a des incohérences », a-t-il fait savoir. Autre révélation, les clés dynamotriques qui seraient d'après-lui toutes périmées : « cela veut dire qu'on a mis la vie des passagers en danger ».

Sur la question de savoir pourquoi autoriser l'avion à survoler avec de telles anomalies. « Dans ces conditions ce n'est pas impossible de les régler (anomalies : ndlr). Mais aujourd'hui on a constaté qu'il a un problème de confiance », a-t-il rétorqué. « Il y a des moments où les techniciens peuvent tolérer jusqu'à une certaine limite », a renchéri Hachim Said Bacar Conseiller politique de l'ANACEM.

Oulovavo Mchami directeur de la sécurité aérodrome et de la navigation aérienne regrette quant à lui qu'on a déplacé un problème purement technique vers un problème politique. Il insiste cependant que la direction de la compagnie a été saisie par voie d'une lettre des anomalies révélées « contrairement à ce qui se dit ». M. Mchami qui a brandi une lettre de la direction de l'aviation du Gabon interdisant justement l'exploitation de l'appareil incriminé. Il faut noter que de l'autre coté la direction d'AB Aviation a tenu une conférence de presse pour nier ces accusations. Une conférence à la quelle la direction rassure que l'appareil a subi les visites techniques nécessaires.   

 

Maoulida Mbaé

 


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