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Alors que l’avion de la compagnie R Komor s’apprêtait hier jeudi à quitter Hahaya à destination d’Anjouan, les pilotes ont fait demi-tour car un des moteurs ne fonctionnait pas. Les passagers ont tous atterri sains et saufs en zone de sureté à l’aéroport de Hahaya.
Encore un incident technique pour la compagnie RK. Alors que son avion s’apprêtait à s’envoler vers Anjouan, un problème technique s’est produit en plein vol. Après avoir fait embarquer les passagers, les pilotes préparent le décollage. Arrivé jusqu’en bout de piste, l’avion a décollé, mais n’a pas pu aller loin, l’un des deux moteurs ayant arrêté de fonctionner. Ce qui a effrayé les passagers. « Nous sommes montés et on a décollé. Mais au bout de quelques minutes, l’hélice de l’un des moteurs a cessé de tourner. Les pilotes ont tout de suite fait demi-tour », témoigne un des passagers, sous le choc. Et d’ajouter : « Pour atterrir, nous ne sommes pas allés jusqu’au bout de la piste. L’avion a atterri de l’autre côté puis nous sommes évacués par les véhicules de l’ASECNA. Dieu merci, rien de grave. Mais, peut-on laisser un tel appareil voler dans le pays ?».
Pour R Komor, ce n’est pas le premier incident. Récemment, c’était un problème avec un pneu du train d’atterrissage crevé, au moment de se poser à l’aéroport de Ouani à Anjouan, et les pilotes ont du manœuvré pour éviter le pire. Aujourd’hui, c’est le deuxième moteur qui s’éteint en plein vol. Il serait temps que l’agence nationale de l’aviation civile (ANACM) prenne ses responsabilités en veillant scrupuleusement à la conformité des aéronefs qui opèrent dans le pays.
Pour rappel, RK reste actuellement la seule compagnie sur le marché du transport aérien inter-îles. Ses deux concurrents Int’Air Iles et AB Aviation ont cessé toute activité l’une après l’autre. Aucune mesure d’accompagnement n’a encore été communiquée par les autorités compétentes. Et dans ce contexte, les gens auront peur de prendre un vol domestique. C’est le cas de Saïd Soilihi. « J’ai peur de ces appareils. Aucune surveillance au niveau de l’ANACM, elle ne contrôle plus rien. Pourtant l’agence est au courant de ce qui se passe. Les autorités ont lâché la compagnie Int’Air Iles. On se trouve aujourd’hui avec une seule compagnie qui arrive difficilement à assurer le trafic. Avec ces incidents à répétition, qui osera prendre le risque ?», s’interroge-t-il.
Nassuf Ben Amad
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