La Gazette

des Comores

Le litre de pétrole lampant à Mohéli se vend jusqu’à 500 FC au marché noir

Le litre de pétrole lampant à Mohéli se vend jusqu’à 500 FC au marché noir © : HZK-LGDC

Décidément, les maux de la population sur les produits pétroliers dans la petite île sont loin de toucher à leur fin. Malgré quelques solutions sur les problèmes logistiques, la clientèle du pétrole lampant continue à vivre son calvaire. Actuellement, le litre de pétrole s’achète à 500 FC au marché noir.


Pour redynamiser la société nationale des hydrocarbures, plus particulièrement au niveau de Mohéli, la direction générale de cette société compte miser sur la logistique. Il y a 8 mois, un camion citerne flambant neuf pour la première fois dans l’île a été remis à la direction régionale. Le mois dernier, ils ont reçu un Toyota pour mieux contrôler la distribution du fioul. Les semaines passées, des nouvelles pompes ont été installées. Malgré tous ces efforts, la situation ne se règle pas. « Tous ces efforts c'est pour satisfaire notre clientèle » devait préciser Loutfi Attoumane le directeur régional de cette société.

Pourtant, depuis l'installation de ces nouvelles pompes, les files d'attente ne font qu’augmenter à la station « Shell ». Et si on trouve du pétrole, on l’achète au double du prix homologué. « Nous payons des taxis pour venir ici à 7h et on reste jusqu'a 12h sans avoir la moindre goutte. Et si l’on trouve, on est obligé de l’acheter à 500 FC. C’est impensable », se plaint une vendeuse du connue sous le nom de maman Ouseti. Devant les stations, les vendeuses dénoncent l’attitude des pompistes qui privilégient certaines personnes au détriment d’autres.  

« Est-ce qu’une partie des habitants doit souffrir pendant qu’une autre vive dans l’aisance », s’interroge-t-elle. Cette stratégie de discrimination n'inspire pas ces dames. « Nous devrions rester chez nous, contrôler nos enfants contre les prédateurs sexuels, mais on a pris le risque de les laisser seuls pour venir acheter du pétrole, hélas on n’est pas les mieux lotis », regrette cette vendeuse. Dans certains quartiers de Fomboni, le litre est même vendu à 300 FC, à Midzoueni il est à 350 FC pendant qu’à Hadoudja le prix atteint les 500 FC.

Riwad

 


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