La Gazette

des Comores

La cherté de la vie a interpellé les autorités de Mohéli

La cherté de la vie a interpellé les autorités de Mohéli © : HZK-LGDC

Presque tous les prix des produits de première nécessité ont grimpé en l’espace de quelques mois. La vie devient intenable pour la grande majorité de la population. Une réunion d’échanges a eu lieu jeudi dernier entre le gouverneur de l’île et les agents de la direction du contrôle des prix pour tenter de trouver une solution.


À Mohéli comme dans le reste du pays tous les prix des produits de première nécessité sont à la hausse. Une boite de sardine qui coutait 400 fc est vendue à 500 fc, une boite d'allumette de 25 fc passe à 50 fc. Le kilo d'ailes de poulet se négocie actuellement à 1500 fc au lieu de 1250 fc. Le prix d'un kilogramme de poisson a également augmenté. Les frais de transports ne font pas exception. Le frais de taxi entre Fomboni et Djando passe de 350 fc à 500 fc, alors qu'il n'y a pas eu une hausse de prix du carburant.

Est-ce un phénomène qui s’explique seulement par l’impact de la crise sanitaire ? Certes  certaines entreprises ont fermé leurs portes et d'autres n'arrivent plus à satisfaire la demande de leurs clients mais certains commerçants exagèrent.

Selon le secrétaire général du gouvernorat, Hachim Ramiara, cette hausse des prix est due au fait que certains en profitent pour gagner plus et d’autres pour nuire à l'image du gouvernement. « Partout dans le monde la vie bascule à la hausse à cause de la crise de la covid-19 mais aux Comores plus précisément á Mohéli on exagère » s'explique-t-il.

Ainsi, la vie quotidienne devient de plus en plus difficile. Les fonctionnaires d’État avec leurs maigres salaires se plaignent, n'en parlons pas des chômeurs. C'est ce qui a poussé le gouverneur de l'île Mohamed Said Fazul à organiser une réunion d'urgence à son domicile pour tenter de trouver une solution permettant d'alléger le quotidien de la population. Cette réunion a regroupé les membres de son cabinet et le service de contrôle des prix.

Plusieurs solutions ont été proposées à l’issue de cette réunion. « Nous allons infiltrer des agents dans les taxis brousse afin de traquer ceux qui ont augmenté illégalement le prix de transport » annonce le secrétaire général, comme l’une des solutions envisagées.

« Pourquoi par exemple une boite du lait qui se vendait à 350 fc ne se vend pas à 400 fc mais 500 fc jusqu’à 600 fc ? Ce n’est qu’une mauvaise foi, mais une commission sera créée pour suivre ce dossier » a-t-il promis.

Selon les investigations faites par le cabinet du gouverneur, les factures des commerçants des produits incarnés ne sont pas cohérentes. « Selon nos enquêtes nous avons pu remarquer qu'un grossiste à Anjouan nous donne deux factures une de 11000 fc et l’autre à 12 000 fc pour un carton d’ailes. Ce qui manque de logique et par conséquent les moheliens sont pénalisés ».

Riwad

 


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