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Les gouverneurs viennent d'arracher un compromis avec l'intersyndicale après trois jours de négociations au pas de course pour sauver l'année scolaire. Dans un mémorandum signé vendredi au palais de Mrodjou, ils clament la fin de la grève et la reprise des cours dès le lendemain.
Après des jours de longues discussions, gouverneurs et intersyndicale ont fini par trouver un compromis pour mettre fin à la longue grève qui a frappé les écoles publiques du pays. La commission bipartie réunissant les trois gouverneurs qui ont rappelons-le, la responsabilité du primaire et du secondaire, et l'intersyndicale mandaté par les syndicats des enseignants, ont finalement ratifié le mémorandum.
Rappelons que la cérémonie de signature a été plusieurs fois reportée, les négociations butaient d'après une source proche du dossier sur le fait que l'intersyndicale voulait l’implication directe du gouvernement dans les négociations. « L'absence d'un représentant du gouvernement au sein de la commission avait fait que rien ne garantissait que ce qu'on va décider d’un commun accord le gouvernement va le respecter. Mais les gouverneurs nous ont rassuré sur ce point », a-t-on indiqué.
« Je remercie ceux qui ont participé à ces négociations, qui ont commencé il y a à peine un mois à la demande du gouvernement de l'Union », a déclaré Hassane Hamadi gouverneur de Ngazidja dans son intervention marquant la signature du mémorandum. Et de continuer : « Nous sommes enfin parvenus à un accord pour la reprise des cours demain samedi. Un accord qui a consisté en réalité à respecter les engagements tant au niveau des autorités des îles qui sont les responsables réels de l'éducation de base et au niveau du secondaire et au niveau des responsabilités des enseignants qui se sont engagés à enseigner avec la qualité qui pourrait être beaucoup plus appréciable ». Même satisfaction pour Moussa Mfounguliyé secrétaire général de l'intersyndicale qui a lu pour les médias les termes du document, avant de remercier tous ceux qui sont intervenus pour dénouer la crise.
Il faut noter que le mémorandum signé ne porte pas des nouveautés dans les revendications des enseignants. Ce qui laisse dire que l'on n'est pas tout à fait sorti de l'auberge, d'autant plus qu'il reste aux gouverneurs de convaincre le gouvernement à matérialiser le document. « Nous espérons parvenir très bientôt à un document que nous auront mis ensemble entre les îles et l'Union afin de pouvoir accompagner ce mémorandum », a déclaré le locataire du palais de Mrodjou. L’essentiel est fait, la fin de la grève et le retour des élèves et des enseignants dans les écoles publiques.
Maoulida Mbaé
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