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Après trois semaines de grèves dans les établissements publics, les élèves des écoles privées ont décidé un arrêt de cours de 48 heures pour soutenir leurs camarades du public. Deux jours en espérant faire bouger le gouvernement.
Le gouvernement et le syndicat national des agents de l’éducation n’ont toujours pas trouvé d’un terrain d’entente en ce qui concerne la grève qui dure depuis trois semaines. Malgré plusieurs rencontres, l’intersyndicale campe toujours sur ses positions. Aujourd’hui, ce sont les établissements privés qui ont décidé de se solidariser avec leurs camarades du public. « Ils ont déjà 3 semaines sans faire cours. Et nous savons très bien que les examens nationaux sont proches. C’est une ultime chance pour voir si une solution sera enfin trouvée », déclare un élève de Terminale de l’école La Pléiade.
Samedi dernier, c’était le collectif des étudiants et élèves du public qui a lancé aussi son cri d’alarme face à cette grève. Et d’entrée, il regrette le silence total des parents d’élèves. « Depuis le déclenchement de la grève, c’est le silence total au niveau des organisations sociales ou même des parents d’élèves et c’est vraiment regrettable », martèle Ali Abdallah Kassim, le président du collectif.
Face à cette situation, il rejette la faute à la fois aux enseignants et aux autorités de l’Etat surtout avec l’ambition du président de la République de faire les Comores un pays émergent. « Il n’y aura pas d’émergence s’il n’y a pas une bonne éducation de nos frères et sœurs. Ou bien c’est une illusion », dit-il, avant d’ajouter que « si c’est vrai, c’est là où on veut aller, on doit reprendre dans les meilleures délais le chemin de l’école ». Ce lundi, les élève envisagent de faire une marche pacifique pour exprimer leur mécontentement.
Mohamed Youssouf
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