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Des Comoriens de Mayotte encore bloqués à Moroni

Des Comoriens de Mayotte encore bloqués à Moroni © : HZK-LGDC

Des Comoriens de Mayotte sont de nouveau bloqués à Ngazidja depuis janvier dernier dans un contexte sanitaire de la Covid-19. Certains d’entre eux sont encore dans l’impasse, ne sachant toujours pas quand est-ce qu’ils pourront rentrer chez eux.


Ils sont nombreux dans l’attente de retrouver leurs familles respectives depuis le début de la pandémie. Bloqués à Ngazidja depuis janvier dernier, début de la deuxième vague de la Covid-19, ces Franco-Comoriens ont tenté par tous les moyens de retrouver leurs proches à Mayotte. Rencontrée près de l’ambassade des France hier matin, Fatouma Ali, une jeune mère se trouve aujourd’hui coincée à Moroni et ignore le jour où elle pourra enfin partir.  Désespérée mais elle ne lâche pas prise.

 

« Depuis le début de la deuxième vague à Mohéli, je me suis dépêchée à l’agence de voyage pour la confirmation de mon billet retour. Normalement j’étais censée partir le 22 janvier, hélas il n’y a plus de vol. L’ambassade (de France) nous a fait comprendre que c’est la préfecture de Mayotte qui décide et qu’un bateau sera bientôt là. On m’a envoyé un e-mail me disant que je devrais partir ce vendredi alors que le bateau est prévu pour lundi prochain. On joue avec nous », s’emporte-t-elle.

 

Plusieurs semaines de galère et aucune lueur d’espoir. « J’ai laissé ma fille de 8 ans avec une amie pour 15 jours, car mon mari travaille jusqu’à 19 heures. Avec la délinquance à Mayotte, ce n’est pas facile pour moi. Je dois rentrer et urgemment », dit-elle. D’après notre interlocutrice, lundi 22 février dernier, un sit-in a eu lieu et des échanges ont été faits avec les responsables de l’ambassade afin de trouver une solution d’ici la fin de mois. « Je n’y crois pas trop. D’après les informations que j’ai auprès de mon entourage à Mayotte, le bateau en question pourra ramener 10 et 30 personnes pour deux rotations. Mais qui partira en premier ? Nous sommes nombreux. Doit-on laisser nos familles, d’autant plus que nous avons épuisé nos ressources ? »

 

Pour rappel, fin avril 2020 lors de la première vague, d’autres résidents de Mayotte étaient confrontés à la même situation. Plusieurs centaines de personnes ont été bloquées à Moroni. Ils ont fait plus de 5 mois, ils se sont battus contre vents et marées pour qu’une solution soit trouvée.

 

Andjouza Abouheir

 


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