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des Comores

Dernier hommage à un poète et grand lecteur du Coran

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Dernier hommage à un poète et grand lecteur du Coran © : HZK-LGDC

Chamasse a été inhumé à M’béni sans la présence d’un membre du gouvernement. Né aveugle, il guide les voyants. Mohamed Aboubacar Chamasse est mort à l’âge de 48 ans à Dar es Salam. Il laisse derrière lui, 4 enfants.


Ce poète, chanteur et grand lecteur du Coran comorien qui parlait 5 langues étrangères a été inhumé, lundi, jour d’ide, à M’béni, sa ville natale, sans la présence du gouvernement. Chamasse n’avait pas eu droit à des obsèques nationales.

Mohamed Aboubacar Chamasse est mort après avoir représenté les Comores, plusieurs fois, aux concours du Coran à l’échelle internationale (Egypte, Soudan, Arabie Saoudite et tant d’autres pays », témoigne Mohamed Wadjihou Bacry, l’un des disciples de Chamasse. «Notre pays est connu partout en Afrique du Sud, grâce à lui », atteste M’madi Said Ali, qui habitait avec lui à Johannesburg. « Grâce à lui, les ressortissants comoriens sont bien accueillis et respectés partout où ils sont par les sud africains autant que les autorités », ajoute t-il.

Papa wachkou, de Hantsindzi, avance que Chamasse mérite plus que ça. « S’il était mort à Johannesburg, on n’allait pas le laisser quitter le pays. Mais dieu a voulu qu’il soit inhumé aux Comores », dit-il. Trois jours après son inhumation, la question de l’absence du gouvernement est loin d’être close. Certains se demandent « la différence entre lui et Salim Hatub ».

Est-ce parce qu’il représente le pays dans les concours de lecteur du Coran ou parce qu’il était aveugle », s’interroge Nadjlou, écrivain et professeur de français au lycée de Moroni. « Dans ce pays, ce n’est pas la peine d’être instruit », ironise Badroudine Abdounouhou, qui prépare son doctorat en histoire. Il s’inquiète que « quelqu’un comme Chamasse soit inhumé dans l’anonymat, comme s’il n’a rien fait pour ce pays ».

Chamasse est mort à l’âge de 48 ans, et laisse derrière lui 4 enfants, dont une petite fille de 3 ans. Il a crée presque sept albums, chantés en langue nationale. Ainsi « il est devenu l’ambassadeur de la langue comorienne », affirme Dr Badjarafi, l’un des grands théologiens comoriens vivant en France.

 

Ibnou Med Abdou

 


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Commentaires (1)

  1. nora:
    27/03/2017 à 12:38 PM

    je pense que ce gouvernement est un gouvernement de corrompu comme beaucoup ! Ce gouvernement est à la botte de l 'onu et de la france ! Chamasse était un vrai croyant , même mort , il vit encore Allah AKBAR ! Cet homme est tellement plus propre et plus digne que leur hommage ! Paix et honneur à cet homme comme à Ali Soihili ! Ils ont les honneurs indescriptibles ! Allah est plus savant de ce que se passe !