La Gazette

des Comores

Consultation nationale sur la sécurité portuaire et la sûreté de la navigation à Madagascar

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Consultation nationale sur la sécurité portuaire et la sûreté de la navigation à Madagascar © : HZK-LGDC

Le ministère des Affaires étrangères malgache a accueilli une consultation nationale visant à définir des mesures pour améliorer la surveillance maritime à Madagascar. L’enjeu est de taille comme le confirment les chiffres : à surveiller, ce sont 5 400 km de côtes, une vingtaine de ports, 1 200 000 km² de Zone Économique Exclusive (ZEE), et les 2 millions de km² de Région de Recherche et de Sauvetage (SRR). Cette consultation s'inscrit dans le cadre du programme de sécurité portuaire et de sûreté de la navigation (PSP).


Organisée par la Commission de l’océan Indien (COI), cette consultation avait pour objectif d'instaurer une compréhension commune des progrès et des défis dans la mise en oeuvre des activités du PSP, en se basant sur des données et des indicateurs. Cette initiative visait également à renforcer la collaboration avec toutes les parties prenantes concernées vers une approche multi-agences. La COI organise de telles consultations dans tous les pays de la région, dont les conclusions serviront à élaborer une politique régionale de sécurité portuaire et de sûreté de la navigation.

 

La consultation, qui a duré deux jours, a accueilli six ministres de la République de Madagascar ainsi qu’une quarantaine de responsables des départements concernés. Son Excellence, Madame Rasata Rafaravavitafika, ministre des Affaires étrangères de Madagascar, a présidé l'ouverture de la consultation en présence du Secrétaire Général de la COI, Professeur Vêlayoudom Marimoutou, et d'autres dignitaires. Dans son discours, la ministre des Affaires étrangères a souligné « qu’à travers des initiatives de ce genre, nous sommes là pour continuer à tracer un futur exempt des fléaux, à l’abri de ces menaces et insécurités. Nous continuons à poser les jalons stratégique, technique et opérationnel pour renforcer davantage la sécurité maritime, dont la sécurité portuaire et la sûreté de la navigation, et mettre fin à « la cécité maritime ».

 

Pour sa part, Professeur Vêlayoudom Marimoutou affirme « qu’aucun État ne peut à lui seul progresser dans la sécurité des ports et la sûreté de la navigation. En formulant collectivement une ambition forte concernant la sécurité des ports et la sûreté de la navigation, les États de la zone envoient un signal clair à la Communauté internationale sur leur engagement à établir un espace sûr et sécurisé comme garantie d’un développement l'économie bleue dans la région. »

 

La région comprend des routes maritimes essentielles à l’intérêt économique régional et international. La conformité aux normes internationales en matière de sûreté et de sécurité est devenue un aspect important de la sécurité portuaire et sûreté de la navigation. Ceci est devenu encore plus important avec la résurgence des attaques contre les navires et les vaisseaux en mer Rouge qui provoquent l'instabilité dans la région. Il est donc impératif de prendre des mesures concrètes pour répondre à ces problèmes. C’est l’objectif du Projet de sécurité portuaire (PSP) qui vise à renforcer les institutions de régulation portuaire et en se conformant aux normes internationales. Le projet couvre 9 pays : l'Angola, les Comores, le Kenya, Madagascar, Maurice, le Mozambique, la Namibie, les Seychelles et la Tanzanie. Le Djibouti et l’Afrique du Sud participent également au projet.

Andjouza Abouheir

 


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