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Conflit inter-villageois : Tsidjé-Salimani Tsidjé exige la réparation des dégâts subis

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Conflit inter-villageois : Tsidjé-Salimani  Tsidjé exige la réparation des dégâts subis © : HZK-LGDC

Tsidjé déplore des dégâts matériels et plusieurs blessés dont trois grièvement touchés lors d'un conflit inter-villageois avec la localité de Salimani. C'est ce que des responsables de cette ville ont laissé entendre dans une conférence de presse tenue samedi au cours de laquelle ils ont exigé réparation.


Des responsables de la localité de Dzahani Tsidjé, située à quelques kilomètres à l'est de la capitale, montent au créneau quelques jours après le conflit ouvert l'opposant à son voisin de Salimani Itsandra. Ils ont déploré dans une conférence de presse, plusieurs dégâts matériels et des blessés dont trois grièvement touchés et qui  nécessitaient une évacuation.

 « Tsidjé est en deuil et le choix du 6 juillet, jour de l'indépendance, coïncide avec la fête de l'aid el-fitr et ne laisse aucun doute que tout a été prémédité », a déclaré l'ancien maire Hassane Ahamada Nazi qui a parlé de sept maisons détruites d'une valeur, dit-il, inestimable, cinq voitures incendiées et une sixième endommagée.

 Même son de cloche pour l'ancien député Housseine Boina Boina pour qui tout a été bien planifié. Ce dernier accuse directement le maire originaire de Salimani d'être l'instigateur du conflit.

 « Tout a été planifié chez le maire depuis au moins deux vendredi. La preuve, sa maison a été évacuée bien avant l'aid el-fitr », a-t-il fait savoir. D'après Allaoui Said Zafir, le recensement des maisons appartenant à des habitants du Tsidjé qui se situent sur le terrain à l'origine des tensions permanentes entre les deux localités voisines, sur ordre du maire, ont fini de les convaincre qu'il y est pour quelque chose.

 Hassane Ahmada Nazi regrette que sa localité ait été prise pour cible. D'après lui, ce qu'ils vivent aujourd'hui est une répétition de ce qui s'est passé, dit-il, en 1987 où « des magasins de stockage de vanille qui nous appartiennent ont été détruits par des habitants de Salimani qui ont appelé à l'instant même les forces de l'ordre qui ont tout saccagé au passage ».

 Il aurait exigé la réparation des dégâts subis et aurait fait appel à des experts « neutres » pour  l'évaluation des dégâts matériaux.

 L'attitude de l'armée a été elle aussi pointé du doigt par les conférenciers qui ont dénoncé des dérapages à l'instar de Dr Abderemane Said Mohamed qui affirme qu'à l'heure actuelle, aucune porte de négociations n'a été ouverte. « Pour le moment, Tsidjé observe une trêve unilatérale. On est seulement en discussion avec le gouvernement », a-t-il tenu à souligner.

 Pour rappel, c'est une rencontre de football qui serait à l'origine du conflit latent. Pour les conférenciers, il n'en est rien, les tensions entres les deux localités remonteraient à plus loin.

 

Maoulida Mbaé      

               


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