La Gazette

des Comores

Classement 2022 peu satisfaisant, et un passeport moins attrayant

Classement 2022 peu satisfaisant, et un passeport moins attrayant © : HZK-LGDC

En matière de développement, l’IDH ou indice de développement humain est l’une des études les plus attendues par les gouvernements du monde entier pour juger de l’efficacité de leur politique de développement au cours d’une année civile. L’autre étude qui nous intéresse c’est celle menée par Passeport Index pour le classement des passeports les plus puissants au monde.


Cette année, le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) n’a pas dérogé à la règle. De 0,581 en 2021, l’indice de développement humain des Comores est passé à 0,586, soit une augmentation de 0,002 point. Si cet indice ne parvient pas à atteindre le meilleur score que le pays n’a jamais eu, 0,588 en 2020, il permet tout de même aux Comores d’améliorer son état depuis la fin de la crise de la Covid 19 qui avait énormément ébranlé l’économie mondiale et celle des Comores en particulier. Au départ initié pour calculer trois critères de développement (Pib, Esperance de vie et niveau d’Education) par les Nations Unies, l’IDH n’a cessé de prendre de l’ampleur et de se diversifier au cours des trente dernières années.

Si les trois critères cités ci-dessus restent les éléments d’ajustement de l’IDH, d’autres sont venus se greffer à cette étude pour lui donner un aspect plus multidimensionnelle pour être en phase avec la réalité de l’époque. Ainsi on retrouve des études telles l’IDG qui compare la différence de développement entre les hommes et les femmes ou encore l’IPM qui mesure les différents aspects de la pauvreté. Avec 3 points de gagnés et une 152e place sur 193 pays, les Comores améliore certes leur classement mais, sont loin de pays comme les Seychelles classé à la 72e place (0,785) et classé dans la catégorie des pays à développement humain élevé.

Cette faiblesse en matière de développement humain dénote avec le discours politique et à la limite idéologisant des autorités qui ne cessent de chanter une émergence qui ne bénéficie qu’à l’élite au pouvoir. Le développement humain est quelque chose qui doit être transversale avec la capacité des autorités à mobiliser les investisseurs étrangers pour soutenir leur programme de développement et créer des richesses. Et c’est ici que se rejoignent les deux études, celle du PNUD sur l’indice de développement humain et celle de Passeport Index sur le poids et la puissance des passeports dans le monde.

Sur le classement global de la puissance des passeports en 2024, les Comores se trouvent à la 166e place sur 193 pays décortiqués. Ce classement résume les difficultés que nos hommes d’affaires rencontrent pour pouvoir commercer dans le monde. Sur les 193 pays recensés, la majorité d’entre eux (134) ne sont accessibles aux comoriens à la condition qu’ils aient le visa de destination avant le départ de Moroni, alors que seuls trente-trois (33) pays nous autorisent à prendre le visa sur place. Pour illustrer la faiblesse de la diplomatie comorienne, malgré une présidence de l’Union Africaine (2023), le passeport comorien n’est accessible sans visa, que dans trente-et-un pays dans le monde. Si l’on compare avec nos voisins, Seychelles et Maurice qui peuvent voyager dans 104 et 102 pays respectivement sans visas, on comprend pourquoi nous sommes à la traine en matière de développement.

Imtiyaz

 

 

 

 

 


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