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Plus de 12 000 candidats on débuté hier les épreuves du baccalauréat avec en premier la Philosophie, pour la plupart des séries. Des fraudes ont eu lieu à Ngazidja, notamment au sous centre de Mbadjini où des élèves et leurs complices ont été arrêtés par la gendarmerie.
Dans le Mbadjini, à Ngazidja, un scénario s’est produit dès la première journée des épreuves du baccalauréat qui a débuté dimanche. De source officielle, des intrus avaient réussi à s’infiltrer parmi les candidats, ceci après avoir falsifié les cartes de convocations des élèves avec qui ils étaient de mèche, en remplaçant la photo sur la carte de convocation sans laquelle l’accès à la salle est impossible.
Dans le sous-centre de Moroni à l'établissement Abdoulhamid, un élève a tenté de refaire la même chose, usant du même mode opératoire, mais avec cette fois une audace excessive. Selon un responsable dans ce sous-centre, le faux-candidat aurait découpé les 2 cartes d’identité, soit la sienne et celle du candidat inscrit. Au moyen d'une colle, il aurait assemblé les deux parties de sorte que sa carte contenait sa propre photo et les informations relatives à l'identité du vrai candidat.
Le pot aux roses découvert, ils furent aussitôt arrêtés par la gendarmerie nationale. Jusqu’à hier après-midi, au moment où nous bouclions ces lignes, les malfaiteurs, au nombre de 3, étaient encore entre les mains de la gendarmerie. L'un d’eux aurait réussi à s'échapper, toujours de source officielle. Quand à leur sort, ils seront interdits d’examen national pour une période pouvant s’allonger jusqu’à cinq ans.
Les épreuves du baccalauréat ont démarré dimanche dans l'archipel. Toutes les séries que comporte l’examen national ont débuté sur l’incontournable épreuve de philosophie, exceptées les séries techniques STI (industrielle) et STC (construction) qui ont planché respectivement sur la technologie et Résistance des matériaux (RDM). Les épreuves se déroulaient simultanément dans les trois îles.
A Ngazidja, avec ses 35 centres dont 17 uniquement à Moroni, quelques absences ont été enregistrées notamment dans le sous-centre de l’école Application où 16 élèves ne s’étaient pas présentés, selon la responsable du secrétariat Echata Mohamed Daroueche. Quand aux retardataires, ils n’étaient pas tolérés. Au lycée Said Mohamed Cheikh, des élèves se sont présentés 30 minutes voire une heure après l’appel des candidats qui se fait habituellement à 7h00.
« On ne les a pas laissé entrer. Mais tout n’est pas perdu pour eux, ils pourront suivre les autres matières », a fait savoir l’adjoint chef de centre de Moroni, Madi Ali Said. Quant à leur nombre, l’adjoint chef du centre est incapable de nous le fournir mais d’après certains parents qui étaient devant le portail du lycée en attendant leurs enfants, ils étaient environ une vingtaine à en faire les frais. A l'école Abdulahamid, qui accueille près de 440 candidats, on déplorait 13 absents dimanche et 16 lundi, selon Issihaka Mdahoma, le chef de sous-centre. Dans le Oichili-Dimani, hier, deux surveillants au comportement suspect ont été mis dehors. Les épreuves écrites prendront fin mercredi selon le calendrier officiel.
Toufé Maecha
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