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Un atelier national sur l'inclusion et l'insertion des personnes handicapées s’est ouvert hier à Moroni. C’est ministre de la santé, Moussa Mahoma qui a donné le coup d’envoi de cette table ronde de réflexion en présence de plusieurs personnes, dont une vingtaine de handicapés.
En faveur de promouvoir respect et la mise en œuvre effective de la Convention des Nations Unies pour les Personnes Handicapées, une conférence nationale de sensibilisation doit se tenir à Moroni dans les prochains jours. En attendant ce rendez-vous qui aura lieu en présence du chef de l’Etat, un atelier national sur l'inclusion et l'insertion des personnes handicapées s’est ouvert hier, à Moroni. Durant deux jours de réflexion, une cinquantaine de participants dont une vingtaine de handicapés se pencheront sur les problèmes, les défis, les expériences, les solutions et les actions collectives en faveur des personnes handicapées.
La cérémonie d'ouverture est lancée par le ministre de la santé. Pour Moussa Mahoma, « un handicapé c’est une personne souffrant d’un handicap mentale ou physique ». Après avoir défini le concept, et sa signification, le ministre estime que ce sont des personnes qui ont des droits et devoirs comme tous les autres. « Il faut aller à la prise en charge de ces handicapés », soutient-il. Et en tant que ministre en charge de la protection sociale, « je m’engage de mettre en œuvre la feuille de route qui sera adoptée » promet M. Mahoma.
Une note circulaire indique que plus de 100.000 personnes vivent avec des formes de handicap aux Comores. Ainsi, le Réseau Amani collabore depuis sa création avec l’association des personnes handicapées (SHIWE) pour aider ces personnes à renforcer leurs capacités de plaidoyer, à s’organiser et à mettre en œuvre des projets de formation pour leurs membres et pour les personnes handicapées aux Comores.
« Le problème de l’intégration socio-économique des personnes handicapées est transversal et à cheval sur plusieurs départements ministériels. C’est pourquoi l’association des Personnes Handicapées compte vivement sur l’implication effective des acteurs que vous êtes, pour la prise en compte de la dimension du handicap dans les différents programmes et projets de développement », déclare Ahmed Attoumane le président du Réseau Amani.
Des études montrent que les femmes handicapées ont deux à trois fois plus de risque d’être victimes d’abus physiques et sexuels que les femmes sans handicap. Au niveau mondial, 20 millions de personnes ont besoin d’un fauteuil roulant mais n’y ont pas accès.
« Nos problèmes sont énormes, et pour les connaitre, cela demande une réflexion profonde. Et nous pensons que c’est le moment ou jamais que nous aurons l’occasion de parler de nous même », annonce Ali M’madi, le secrétaire général de l’association Chiwé.
Ibnou Med Abdou
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