La Gazette

Monsieur le président de l'Union des Comores, son excellence le colonel AZALI Assoumani, je vous écris cette lettre pour vous interpeller à propos de la situation alarmante que vit la population comorienne à Mayotte. En plus des tensions auxquelles sont régulièrement soumis nos étudiants a Madagascar, j'attire également votre attention sur la violation inhumaine des droits de l'homme et des lois sur l'immigration dont sont plus largement victimes nos compatriotes, notre peuple, tous ces milliers qui sont comme vos enfants établis sur ces îles où les liens familiaux et amicaux sont denses, profonds et insolubles.

Je pense qu'il est de votre responsabilité d'agir, de défendre nos compatriotes, de rappeler aux autorités mahoraises et françaises ainsi que malgaches que de tels dépassements doivent cesser immédiatement à l'encontre de nos ressortissants. Il faut donner l'image d'un président fort devant la presse internationale, il faut dénoncer avec la plus extrême vigueur le déferlement d'une telle barbarie et il faut mettre en œuvre tous les moyens pour la stopper.

Il y va de notre dignité en tant qu'humains, état et nation, de soutenir et de défendre avec toutes nos forces nos concitoyens dans l'épreuve terrible à laquelle ils sont arbitrairement soumis. Votre rôle institutionnel et votre devoir moral, votre statut de premier magistrat du pays, monsieur le président de l'Union des Comores, vous enjoignent de ne pas rester passif, un spectateur qui croise les bras, dans les circonstances dramatiques actuelles. Vous devez être à la hauteur des enjeux, vous devez vous montrer digne du poste que vous occupez. Pour cela, il n'y a qu'une seule voie, celle du courage, de la dignité et de la résistance!

Au nom de la population de l'Union des Comores, je me permets de m'adresser ainsi vivement à vous pour vous dessiner le tableau d'une tragédie qui se joue sous nos yeux et devant le seuil de la porte, pour vous rappeler le stress et l'inquiétude, le danger et l’insécurité que vivent au quotidien notre population à Mayotte et les étudiants comoriens à Madagascar.

Vous devez donc agir, monsieur le président, et agir rapidement. Toute la population reste attentive et inquiète, elle attend votre action, elle veut être rassurée quant au sort de nos concitoyens en situation de danger de mort. Nous comptons sur votre stature d'homme d'état pour ne pas tarder à mettre en place toutes les mesures nécessaires, politiques et diplomatiques, pour mettre un terme au drame en cours.

En vous remerciant de votre attention, monsieur le président de l'Union des Comores, je vous prie d’agréer l’expression de ma très haute considération.

Signé ALI Daniel, un lycéen Franco-Comorien de l'académie de Créteil

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