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Le ministre des finances et du budget vient de signer un arrêté annulant les contrats de recrutement signés à partir du 1er janvier 2016. C'est en effet plus d'un millier de nouveau agents recrutés qui se retrouvent dehors au lendemain de cette décision.
Une semaine après la décision du gouvernorat de l'île de Ngazidja de se séparer des agents recrutés à la veille de la campagne électorale, le pouvoir central lui emboîte les pas. Aussitôt installé, Said Ali Chayhane, ministre des finances et du budget, signe un arrêté annulant de facto les contrats de recrutement signés à partir du 1er janvier 2016.
C'est en effet plus d’un millier des nouveaux agents recrutés qui se retrouvent du jour au lendemain dans la rue, par une décision qui fera date. A Ngazidja le gouverneur parle de quelque 600 employés de l'administration insulaire qui seront touchés par la décision de Mrojou, siège du gouvernorat de l'île.
Difficile pour le moment de savoir l'impact direct de l'arrêté de l'argentier du pays et si des mesures semblables seront également prises dans les sociétés d’État dont certaines échappent au contrôle des gouvernements successifs.
C'est d’ailleurs dans ces établissements publics que les contrats sont distribués à tour de bras, souvent à la veille des élections, engendrant un sureffectif qui provoque en filigrane des difficultés de régularité des salaires dans certaines sociétés jusqu'ici considérées comme prospères.
L'opération coup de balais de l'argentier du pays ne doit pas être interprétée comme étant un règlement de compte contre ceux qui n'ont pas voté pour Azali Assoumani. Et le gouvernement doit veiller à ce que cette décision impopulaire soit bien comprise par l’opinion. Autre point, l’État doit agir vite pour trouver des solutions pour tous ces jeunes qui pourraient constituer une bombe à retardement.
Pour rappel, les candidats de l'opposition ont durant la période de la campagne électorale dénoncé des recrutements électoralistes. On apprend par la suite que la masse salariale des agents de l’État aurait doublé, passant de 1,400 milliards fc à 2,400 milliards fc. Soit une hausse d'un milliards de nos francs.
Maoulida Mbaé
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